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Oudéa-Castéra fait une nouvelle victime, Vautrin et ses futurs ministres délégués

Oudéa-Castéra fait une nouvelle victime, Vautrin et ses futurs ministres délégués

Ce second quinquennat à nul autre pareil est loin d’être terminé, pourtant, 2027 et sa cohorte de candidats putatifs s’avancent déjà. Ce dernier remaniement avec Gabriel Attal à sa tête – et qui remet en selle Rachida Dati – en est un nouveau tournant. En coulisses, les uns apprennent à esquiver les croche-pattes, les autres se familiarisent avec l’art du complot, bref, tout le monde prépare l’après-Emmanuel Macron avec rigueur et détermination. Le service politique de L’Express propose de vous aider à suivre, grâce à un rendez-vous hebdomadaire sur notre site Internet, les progrès de ces ambitieux qui espèrent gravir, vite et sans se blesser, les marches du pouvoir.

La surprise de Davos

Il n’accompagne quasiment jamais le président dans ses déplacements et pourtant, mercredi 17 janvier, il était avec Emmanuel Macron à Davos. Le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, était du voyage en Suisse. "Le Forum a permis de reconnaître tous les bienfaits de la politique économique de la France, c’est un sujet qui lui tient particulièrement à cœur", note un proche du chef de l’Etat.

Au RN, l’obsession de la spécialisation

Interro surprise ! Pour la deuxième année, c’est l’évaluation chez les députés frontistes. Les parlementaires d’extrême droite, à l’exception de Marine Le Pen, ont été auditionnés par le beau-frère de la patronne et eurodéputé Philippe Olivier. L’idée : pousser chacun des parlementaires RN dans une voie de spécialisation pour que le parti puisse disposer d’un petit vivier d’élus capables de s’exprimer intelligemment dans un domaine en particulier. Et espérer, enfin, faire taire les mauvaises langues qui persistent à dire que les frontistes ne travaillent pas.

Les coups de fil que Macron n’a pas passés

Stéphane Séjourné, au Quai d’Orsay, est le ministre de la dernière minute du gouvernement Attal. La sortante, Catherine Colonna, n’a pas reçu d’appel du président, pas plus que Rima Abdul Malak : débarquée de la Culture, l’ancienne conseillère d’Emmanuel Macron à l’Elysée a confié que le chef de l’Etat ne lui avait pas passé le moindre coup de fil.

Vautrin veut avoir son mot à dire

"Catherine Vautrin a sa personnalité, elle n’apprécie pas forcément que certains s’autodésignent comme ses ministres délégués, elle aura son mot à dire. D’ailleurs elle choisit déjà elle-même leurs futurs directeurs de cabinet", s’amuse un membre du gouvernement. Un conseiller de l’exécutif détaille : "Vautrin a sans doute d’autres idées qu’Agnès Pannier-Runacher. Et elle sait que ses directeurs de cabinet adjoints seront sans doute les directeurs de cabinet de ses ministres délégués…"

Droite-gauche, le calcul qui énerve le président

Emmanuel Macron déteste qu’on recense les ministres en fonction de leur origine politique – huit membres du gouvernement Attal viennent de LR : "Pourquoi on ne me compte pas comme venant de la gauche, alors ? Et Gabriel Attal [ex-PS] ? Et Stéphane Séjourné [ex-PS] ? Et Eric Dupond-Moretti ? Et Sylvie Retailleau ?" Le président considère plus que jamais que le clivage droite-gauche n’a rien de pertinent…

Le (presque) retour de la guerre Chirac-Sarkozy

La nomination de Rachida Dati au ministère de la Culture et l’annonce, sans délai, de sa candidature aux municipales de 2026 à Paris ont bien des conséquences… Et notamment le réveil d’une vieille guerre entre chiraquiens et sarkozystes que d’aucuns pensaient éteinte avec le temps. Le coup a été tiré par François Baroin – quasi-fils spirituel du "grand Jacques" –, qui a reproché à Dati d’être montée "à bord du Titanic". Réponse au vitriol de l’intéressée : "Baroin est un héritier […] qui, aux moments décisifs, s’est défilé. Je n’ai pas de leçons à recevoir." Mais, en coulisses, la droite parisienne est sur le point de se diviser selon les mêmes logiques qu’à l’époque. Si des fidèles de la sarkozyste Rachida Dati composent un tiers du groupe Changer Paris, il y a au moins autant de chiraquiens historiques, dont Francis Szpiner. "Ce n’est plus l’Hôtel de ville, c’est l’antichambre de la morgue", avait dit Sarkozy, un jour de 1994, à l’adresse de Chirac, alors maire de Paris. LR n’en a décidément pas fini avec les fantômes de son passé.

LFI vers les municipales "sabre au clair" (et tant pis pour la Nupes)

Alors que Jean-Luc Mélenchon continue ses voyages à l’étranger (après le Maroc en octobre, le leader de gauche s’est rendu à Beyrouth, au Liban, le 16 janvier), ses ouailles insoumises continuent de préparer le terrain. "Faites mieux", leur avait-il dit, et ils l’écoutent religieusement. Ou plutôt, ils comptent faire "plus". S’ils gardent un œil sur les élections européennes, bien sûr, ce sont les municipales qu’ils regardent avidement. "On abordera ce scrutin avec un esprit de conquête, sabre au clair", assure Paul Vannier, député LFI et "M. Elections" du mouvement. En 2020, aux dernières municipales, Mélenchon avait préféré les enjamber, mais il souhaite désormais "[s]’ancrer." Pas question pour eux de "faire du rafistolage de dernière minute" avec les écologistes ou les socialistes, déjà bien installés dans nombre de villes. "On ne viendra pas au secours de barons locaux", renchérit Vannier. Et dans le viseur des insoumis, outre Toulouse, comme le racontait L’Express début octobre, des municipalités déjà aux mains de la gauche : Strasbourg (LE-EELV), Nantes (PS), Rennes (PS), Lille (PS), ou Montpellier (PS). De quoi apaiser les relations entre les "partenaires" de feu la Nupes… A un an de la présidentielle, pas de quartier !

Le MoDem parisien victime collatérale de la polémique Oudéa-Castéra

En Macronie, parmi ceux qui se sentent un brin mal à l’aise avec la polémique Oudéa-Castéra, il en est une qui se trouve particulièrement embarrassée : la députée (MoDem) de la 11ᵉ circonscription de Paris, Maud Gatel. Et pour cause : l’école Littré, où la future ministre de l’Education avait – très momentanément – placé son fils aîné et dont elle a blâmé les nombreuses absences de ses enseignants, se trouve dans son bastion. Pire, en décembre dernier, lors de la cérémonie des victoires de la circonscription, Maud Gatel avait notamment récompensé, dans la catégorie éducation, la directrice de l’école maternelle Littré !


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