Du plomb dans l’aile

Borne, Beaune et Dussopt, éjectés du gouvernement ; Houlié, président sous perfusion de la commission des lois à l’Assemblée, après son baroud contre la loi immigration en commission mixte paritaire ; Guerini et Lescure, en ballottage plus ou moins favorable pour sauver un strapontin dans le premier gouvernement Attal. Hormis Sylvie Retailleau, confirmée à la Recherche, que reste-t-il de l’aile gauche de la macronie, un peu plus rognée à chaque coup de barre à droite ? Dépiautée, tout au plus un moignon, dont l’envergure tronquée n’inflige plus qu’une insignifiante démangeaison au courant majoritaire, phagocyté par la droite. Les nostalgiques de l’ambidextrie politique de 2017 convoqueront sans doute les états de service au cabinet de Marisol Touraine du plus huppé de la volière, Gabriel Attal, convenant sans doute aussi que la promotion de l’uniforme à l’école ne convoque pas vraiment la mémoire de Jean Jaurès. D’autres prendront peut-être le maquis, en créant un groupe dissident à l’Assemblée, sur un espace étroit et déjà occupé. Ça s’appelle le PS. Et ça pèse 1,74 % au 1 er  tour d’une présidentielle…

l’éditorial

Sébastien Couratin