« Touche pas à ma maîtresse »

Rarement la cité massiacoise aura connu telle mobilisation malgré les -5° au thermomètre. Plus de 200 personnes se sont retrouvées au son des cloches et des tambours samedi matin contre la suppression d'un poste d'enseignant à l'école publique à la rentrée prochaine. De nombreux élus des communes alentours, des parents, des enseignants et des habitants ont ainsi manifesté leur solidarité en scandant « Touche pas à ma maîtresse ».

Car la rencontre organisée, jeudi dernier, entre la mairie, le collectif des enseignants et parents d'élèves et Maryline Lutic, directrice académique des services de l’éducation nationale du Cantal, n’a pas été concluante. Se résumant, selon eux, à « une bataille de chiffres et un dialogue de sourds ». Le maire Didier Achalme ne cachait pas son dépit : « La commune est en croissance démographique, et sa situation géographique particulière dépasse les limites du département. Nous ne parlons pas des mêmes chiffres, car de nouveaux élèves doivent arriver à la rentrée prochaine », assurait-il, réaffirmant son soutien. Tout comme les commerçants qui, en ce samedi matin, ont baissé leur rideau, en signe de solidarité, pour un « Massiac ville morte ».