La Ville de Tulle engage avec la SPA une nouvelle campagne de stérilisation des chats errants

Comme elle le fait depuis plusieurs années, la Ville de Tulle (Corrèze) va mener une campagne de stérilisation des chats errants. Elle débutera lundi 22 janvier et durera… un certain temps. « Tout dépendra du nombre d’agents et de bénévoles que nous pourrons mobiliser pour la capture des animaux » explique Agnès Bassinet, la responsable du refuge SPA de Chameyrat.

Toutes les villes sont touchées par le phénomène de prolifération de chats errants. Certaines essaient de s’attaquer aux problèmes, d’autres laissent faire les choses. D’autres chats à fouetter sans doute.

« Outre le nombre d’animaux qui seront stérilisés, cela permet aussi de communiquer avec les gens et de faire comprendre que la mairie ne peut pas tout faire, que c’est aussi et d’abord de la responsabilité des propriétaires » affirme l'adjointe en charge de l'environnement Stéphanie Perrier pour cadrer les choses.

Les quartiers retenus

Plusieurs quartiers ont été retenus pour cette opération sur la base de signalements ou de plaintes émanant de particuliers ou de structures comme, par exemple cette année, l’Ehpad du Chandou. Il s’agit des quartiers suivants : route du Bois Manger, rue Maximin-Deloche, le Chandou, rue Pauphile, route d’Estorges, impasse du Ruisseau, l’avenue Guynemer, rue Mistral, rue des Hêtres et la côte de Poissac.

La capture se fait en installant des cages, a indiqué Agnès Bassinet. Mais il y a toujours une incertitude sur le nombre de chats qui pourront être capturés quartier par quartier.

Cette année, seuls vingt chats pourront être stérilisés. La commune a donné une enveloppe de 1.000 euros. Grâce à la convention entre la Ville et la SPA, mais aussi aux conventions entre la SPA et les vétérinaires, certains acceptent d’opérer les animaux en diminuant leurs honoraires. Ainsi, alors que la stérilisation d’un chat mâle coûte environ 80 euros et une femelle, 120 euros, ces vétérinaires proposent une stérilisation à 50 euros. C’est la clinique vétérinaire de la Pomme, à Uzerche, qui devrait cette année assurer l’essentiel des opérations. « Il arrive que ce soit d’autres cabinets, précise Agnès Bassinet, cela dépend de leur activité, s’ils sont débordés ou pas ».

Chat domestique, chat errant, chat libre…

Le chat, une fois capturé, est donc dirigé vers la clinique et suite à l’opération, la SPA le garde 24 heures pour vérifier qu’il se remet bien. Il est alors remis dans son environnement, là où il a été capturé. Les vétérinaires font aussi une recherche de maladie.

« Si par mégarde, il arrivait que l’on capture un chat domestique, identifiable grâce à un tatouage, un collier ou une puce, on le relâche dès que possible » explique encore la responsable.

« Quand le chat errant et nouvellement stérilisé est relâché, il acquiert le statut de chat libre, informe Eléonore Thiery-Bietiger, responsable environnement à la Ville. La différence, c’est que ce chat est considéré comme ayant un propriétaire, la ville. Il est aussi permis de le nourrir contrairement au chat errant, car là, parce qu’il n’est pas stérilisé, il est interdit de le nourrir, c’est une disposition du règlement sanitaire départemental pour empêcher précisément la prolifération des chats ».Arnaud Besnard