Les frères Boyer, une affaire qui roule dans le Puy-de-Dôme depuis 1986
Chez eux, on ne dit pas "OK, ça marche", mais "OK, ça roule". Originaires de Cournon-d’Auvergne, Didier et Christian Boyer, respectivement 65 et 56 ans, baignent dans l’univers du vélo depuis tous petits. Un univers qu’ils vivent au quotidien dans leur magasin, Culture Vélo Boyer, à Clermont-Ferrand, depuis mi-décembre. Une étape dans leur carrière. L’occasion de leur tirer le portrait.
À l’origine de cette histoire familiale, il y a leurs parents. Ils créent l’enseigne Boyer en 1960. Didier, "le plus ancien de la bande", s’en souvient. "J’ai commencé à travailler avec eux à la fin des années 70". À l’époque, le magasin situé rue du Commerce, à Cournon-d’Auvergne, mélange matériel de bricolage et vélo. "Au fil du temps, il a fallu faire des choix stratégiques. Le vélo progressait et a pris le dessus", explique Christian.Un espace de 450 m² flambant neuf, pour accueillir une clientèle "qui s'étend au sud d'Issoire. Photo Adrien Fillon
Une véritable institutionEn 1986, les deux frères reprennent la boutique. Les années passent, et l’offre proposée évolue. Maintenant, on y retrouve des vélos électriques. Mais aussi des vélos de route, sans oublier l’équipement et la partie atelier de réparation. L’offre évolue, mais la clientèle, elle, reste la même.
Il y a des clients qui nous disent : 'Ça fait bizarre de venir ici, ça nous fait un changement?!' Ils nous ont suivis sans problème, observe Christian. On a grandi avec nos clients, leurs enfants, leurs petits-enfants, ajoute Didier, tout sourire.
Qu’est-ce qui les a poussés à déménager à Clermont-Ferrand?? "Principalement les travaux… Par exemple, pour nos clients qui viennent de Chamalières, traverser tout Clermont pour arriver chez nous, c’est un peu compliqué. On s’était dit que tôt ou tard, il fallait qu’on bouge, car pour nous les travaux ce n’était plus vivable", explique Christian.
Ici, leur nouvel espace, à deux pas de la Pardieu, a une surface de 450 m². Largement suffisant pour accueillir une clientèle "qui s’étend au sud d’Issoire jusqu’à Montluçon, dans l’Allier", précisent les deux frères.
Après notre interview, un client sort de la boutique et lance à une vendeuse : "Vous passerez le bonjour à Didier?!". La fratrie a bel et bien marqué des générations.
Adrien Fillon