Lors d’une séance prolongée de tirs au but (9-8) et d’un match globalement peu attractif (1-1), le Stade rennais a éliminé l’Olympique de Marseille en 16e de finale de la Coupe de France. L’équipe de Julien Stéphan affrontera Sochaux en 8e de finale.
Les points forts de Rennes-OM
Le Fée, la lueur rennaise
Pas toujours à l’aise à Rennes cette saison, le milieu français a donné de l’éclat au jeu de son équipe ce dimanche soir, bien soutenu, d’un point de vue défensif, par Baptiste Santamaria, remplaçant Nemanja Matic. Enzo Le Fée, omniprésent – 69 ballons touchés -, a été précis dans ses passes – 94% de réussite – tout en se montrant menaçant dans le dernier tiers du terrain adverse – 5 passes, 1 occasion créée. Rarement placé pour marquer – 2 tirs, aucun cadré -, l’ancien joueur de Lorient a contribué au succès de son équipe lors de la séance de tirs au but, en marquant le sien.
LA QUALIIIIF’ AU BOUT DU SUSPENSE ! #SRFCOM 1-1 (9-8) pic.twitter.com/EfK22Ak1wU
— Stade Rennais F.C. (@staderennais) 21 janvier 2024
Veretout, un but mérité
Seul joueur du milieu marseillais à être créatif – Bilal Nadir a ce profil, mais le Marocain a été discret et remplacé sur blessure (25e) -, l’ancien joueur de la Roma, en bonne forme depuis le début de la saison, s’est illustré dès le début du match (9e) en se lançant dans la profondeur sur une longue passe de Leonardo Balerdi. Parti sur l’aile gauche, le milieu relayeur a cherché Pierre-Emerick Aubameyang en retrait, mais celui-ci a mal frappé. Jordan Veretout a systématiquement répété ce mouvement dans le demi-espace gauche ou sur l’aile en première mi-temps, sans que Rennes ne parvienne à le contenir. Son but à la 29e minute vient d’ailleurs de là : oublié au deuxième poteau par Guéla Doué qui n’a pas réussi à bloquer le centre fuyant de Jonathan Clauss, le joueur français a envoyé une frappe en lucarne après une belle combinaison rapide. Récompensé de ses efforts, le Marseillais a été le meilleur de son équipe ce soir, bien qu’il ait perdu de son influence en seconde période suite à son repositionnement sur le côté droit du milieu pour satisfaire Luis Henrique, peu remarquable. Dommage…
Les points négatifs de Rennes-OM
Rennes-OM, un match terne et sans éclat
En revenant des vestiaires, les statistiques pouvaient être trompeuses : Rennes avait 1,06 xG – chance de but – contre 0,35 pour l’OM. Pourtant, lors d’une première mi-temps terne des deux côtés, les Bretons n’ont pas semblé plus dangereux que les Marseillais, et leur taux élevé de chance de but est dû uniquement à un penalty contesté accordé par Jérémie Pignard en fin de mi-temps suite à une obstruction du latéral gauche de l’OM, Ulisses Garcia – Benjamin Bourigeaud a buté sur Pau Lopez. Comme mentionné précédemment, Enzo Le Fée a essayé de donner le ton en orientant le jeu et en maîtrisant le rythme, et Désiré Doué a tenté de faire vaciller la défense marseillaise par des dribbles, mais Rennes n’a pas été très dangereux malgré les statistiques – 15 tirs, 7 cadrés. De leur côté, l’OM n’a pas fait mieux, voire pire, en affichant une pauvreté offensive désolante – 14 tirs, 2 cadrés – et en manquant constamment de mouvement et d’intentions claires. La défaite, qui affectera mentalement les joueurs marseillais, demandera beaucoup de travail à Gennaro Gattuso. Mais l’Italien est-il seulement capable de redresser la situation ?
Aubameyang-Kalimuendo-Vitinha, des buteurs en difficulté
Dans le spectacle relativement fade de ce dimanche soir, si les collectifs sont plus à blâmer que les individualités, il est indéniable qu’il a manqué beaucoup de choses aux trois numéros 9 sur le terrain – Martin Terrier, buteur, a plutôt le profil d’un deuxième attaquant. Si le Portugais Vitinha a été – étonnamment – le joueur le plus en vue des trois, avec de nombreuses courses et une grande énergie pour presser, l’ancien attaquant de Braga a également été très maladroit techniquement, tout comme physiquement – aucun duel remporté sur 11. Discret tout au long du match – 23 ballons touchés, 1 tir -, Arnaud Kalimuendo a raté une occasion nette au retour des vestiaires (47e), sa seule action notable de la rencontre. Quant à Pierre-Emerick Aubameyang, sa contribution globale a été nulle – 24 ballons touchés, 3 tirs, aucun cadré. Des performances à revoir.