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La belle histoire du sapin de Noël de Clermont-Ferrand qui ne finira pas en cendres cette année

La belle histoire du sapin de Noël de Clermont-Ferrand qui ne finira pas en cendres cette année

Contrairement à ses prédécesseurs, le sapin de Noël de Clermont-Ferrand ne finira pas au bûcher. Il va être transformé en ruches au terme d’une étonnante histoire !

Comme chaque année, il a émerveillé, un mois durant, les fêtes de fin d’année clermontoises. Mais dans ce domaine-là, comme dans bien d’autres, la célébrité ne dure pas. En général, dès les premiers jours de janvier, le roi est déchu, abattu, découpé et brûlé dans les chaufferies de la ville.

Mais pour ce bel épicéa de 28 mètres et de cinq tonnes et demie, ce destin tout tracé a changé !

Une deuxième vie

Tout est parti d’une simple discussion. Une rencontre cet automne entre Christophe Guibert, apiculteur et tondeur de moutons à Saint-Jean-en-Val, près d’Issoire, et un ami élagueur devait participer à la coupe de l’arbre à Murat-le-Quaire. Christophe imagine aussitôt un autre destin pour le roi des fêtes : "Un bel arbre comme ça pouvait me servir pour fabriquer mes ruches. C’était une manière de lui donner une deuxième vie, en rapport avec la nature".

Convaincus d’avoir eu là une bonne idée, les deux hommes contactent la mairie de Clermont. 

Et tout s’est enchaîné très vite. Notre idée a séduit et la mairie a accepté de me céder l’arbre gratuitement dès son démontage.

La mairie fera même un peu plus en le découpant en plusieurs billots de 3,5 mètres et en récupérant le reste, à savoir les branches et les feuilles pour ses chaufferies.

Les ruches qui accueilleront leurs premières abeilles au cœur de l'été ressembleront à celles-là. Photo Thierry Lindauer

Dès la réception des billots, Christophe a entamé la transformation de son sapin. Disposant d’une scie professionnelle, il a commencé à le découper en planches de 3,5 cm d’épaisseur qui serviront à la fabrication des ruches.

"Un bois naturel. L’idéal pour faire les ruches"

"Une fois les panneaux assemblés et peints avec de la peinture naturelle pour les protéger des intempéries, ces ruches pourront servir une dizaine d’années. Je pense les avoir terminées d’ici quelques semaines et j’y installerai de nouveaux essaims qui partiront dans la nature au milieu de l’été prochain".

À refaire ?

Une belle histoire pour le sapin clermontois, qui pourrait bien se renouveler : "Tout s’est tellement bien passé et l’idée a tellement plu qu’on pourrait la renouveler les années à venir".

Il faudra maintenant attendre la fin de l’année pour savoir si le miel du sapin de Noël de Clermont… a un goût plus sucré que les autres !

Arnaud Vernet

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