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Pourquoi un bon parcours en Coupe de France rapporte moins cette saison

Le jackpot, encore. Quoique… En se qualifiant de nouveau pour les 8es de finale d’une compétition où il a joué un troisième 16e de finale en quatre ans, le Puy Foot va de nouveau afficher des comptes à six chiffres sur sa calculette. Le club de N2, après sa performance contre Dunkerque, formation de L2 samedi soir (2-1), cumule déjà 133.000 € de dotations. En cas d’exploit lors du prochain tour, face à un autre club de L2 (Laval), celles-ci monteraient jusqu’à 218.000 €.

Des droits TV réduits de près de moitié

Pour un club amateur qui ne l’avait pas budgétisé, ça met évidemment du beurre dans les épinards. Mais le morceau qui fond dans les légumes est quand même moins gros qu’avant. Un tel parcours, l’an passé, avait ainsi permis à Villefranche, éliminé en 8es après avoir fait tomber les Ponots en 16es, de cumuler 172.500 € de dotations. Près de 40.000 € de mieux que pour l’équipe auvergnate, quand même.

Une baisse aussi significative a bien une origine. En avril dernier, le comité exécutif de la FFF a voulu « intégrer dans les dotations financières une partie de la baisse conséquente du montant des droits audiovisuels, enregistrée lors de la signature du nouveau contrat de diffusion de l’épreuve ». Alors qu’Eurosport et France TV avaient diffusé la Coupe de France moyennant 23,5 millions par saison, le nouveau contrat signé avec BeIn Sports et France TV a fait baisser les droits de 7 millions d’euros, et de près de 45 %, à environ 13 millions.

-20 % pour un 16e de finale, -37 % pour un quart

Une mauvaise nouvelle pour les petits clubs en quête d’exploit, et d’argent frais. Pour autant, le football professionnel avait alors annoncé, par la voix du président de la LFP Vincent Labrune, vouloir faire un geste, histoire de compenser. Toujours lors de la réunion du comité exécutif, il avait ainsi été précisé : « La part la plus conséquente de cette baisse est répartie sur les derniers tours de l’épreuve afin d’en limiter les conséquences sur le montant des dotations revenant aux clubs amateurs ».

Effectivement, la baisse de la dotation d’un 16e de finale (-20 %) est moins forte que celle d’un 8e de finale (-28,6 %), elle-même moins marquée que pour un quart (-37 %) ou une demie (-39,3 %).

Aussi, les “petits” clubs, sans pouvoir toujours compter sur un geste de l’adversaire, n’ont plus que le levier de la billetterie à actionner pour profiter de l’événement qui leur est offert, dans une saison où le public ne garnit que rarement les enceintes, en championnat.A Orleans, le stade de la Source a fait le plein pour la venue du PSG, malgré le prix élevé des places.

Le président de l’US Orléans, Philippe Boutron, a ainsi justifié le prix des places, pouvant aller jusqu’à 100 €, pour la venue du PSG. Pour le responsable du club de N1, qui ne profite d’aucuns droits TV, l’affiche face au champion de France était aussi « une vraie opportunité de se refaire un peu », comme il l’a expliqué sur RMC.

Le président de Rouen, Charles Maarek, a eu la même idée au moment de recevoir Toulouse. Mais face à la grogne des supporters, il a dû faire marche arrière, avec une baisse de près de 30 € des tarifs initialement envisagés. Après l’exploit des Normands contre le tenant, sa politique tarifaire sera de nouveau scrutée, alors que Rouen va recevoir Monaco.

Laurent Calmut

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