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Procès des attentats de Trèbes et Carcassonne : qui sont les sept accusés renvoyés devant la cour d'assises ?

Procès des attentats de Trèbes et Carcassonne : qui sont les sept accusés renvoyés devant la cour d'assises ?

Cinq d'entre eux sont soupçonnés d'avoir apporté leur soutien à Radouane Lakdim, auteur des attentats de Trèbes et Carcassonne en mars 2018. Deux autres sont jugés pour des délits connexes à partir de ce lundi 22 janvier.

Une femme et six hommes, âgés de 23 à 34 ans, vont se présenter devant la cour d'assises spéciale de Paris, à partir de ce lundi, près de six ans après les attentats de Trèbes et de Carcassonne (Aude). Cinq d'entre eux sont soupçonnés d'avoir apporté leur soutien à Radouane Lakdim, terroriste abattu lors de l'assaut donné par les forces de l'ordre dans le Super U de Trèbes, le 23 mars 2018.

Avant d'être tué, cet homme de 25 ans, qui s'était présenté comme un soldat de l'État islamique, avait fait quatre victimes, dont le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame.

Cinq individus comparaissent pour association de malfaiteurs terroriste (AMT), une qualification passible de 30 ans de réclusion. Voici qui sont les sept accusés.

Le meilleur ami et l'ex-petite amie de Radouane Lakdim

Ils sont les deux plus proches de l'assaillant. Samir Manaa, 28 ans, est son meilleur ami. Ils ont grandi ensemble dans le quartier Ozanam de Carcassonne. Si aucun élément n'a permis de démontrer une éventuelle radicalisation de sa part, il ne peut pas avoir ignoré celle de Radouane Lakdim, selon le Parquet national antiterroriste (Pnat). C'est d'ailleurs lui qui a conduit son ami dans une armurerie, deux semaines avant l'attaque, pour acheter un couteau que le terroriste a ensuite utilisé pour égorger le lieutenant Arnaud Beltrame. En détention provisoire depuis l'attentat, il comparaîtra dans le box à partir de ce lundi.

Elle non plus n'a pas pu ignorer la volonté de passer à l'acte de Radouane Lakdim, selon l'accusation. Marine Pequignot aurait partagé la même vision radicale de la religion que son ex-petit ami qu'elle avait rencontré lorsqu'elle avait 14 ans et lui 22 ans. Elle prévoyait notamment de se rendre en Syrie. Ses avocats assurent qu'elle était sous l'emprise de l'assaillant.

Un internaute déjà condamné pour des faits de terrorisme

Sofian Boudebbouza, 25 ans, est le troisième accusé renvoyé pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Il a déjà été condamné lorsqu'il était mineur pour avoir voulu se rendre en Syrie en 2017.

Cette fois, il sera jugé pour avoir fourni un soutien intellectuel à Radouane Lakdim. Les deux hommes avaient discuté sur un forum quelques mois avant l'attentat. Placé sous contrôle judiciaire, il encourt la perpétuité, étant en état de récidive légale.

Le beau-frère de Radouane Lakdim

Ahmed Arfaoui, 28 ans, se serait lui "abstenu de dénoncer aux autorités judiciaires" les agissements du frère de sa femme alors qu'il avait "parfaitement connaissance" de sa radicalisation et de son "projet criminel".

Le beau-frère Radouane Lakdim comparaît également pour AMT criminelle alors que le Pnat avait requis son renvoi pour non-dénonciation de crime terroriste et soustraction de preuves. Il aurait aussi nettoyé le domicile des Lakdim le jour de l'attentat.

Un trafiquant de drogue

Reda El Yaakoubi est le cinquième accusé renvoyé devant la cour d'assises spéciale de Paris. L'accusation le présente comme le leader du trafic de drogue du quartier Ozanam de Carcassonne. Il aurait fait travailler Radouane Lakdim, sans ignorer son "adhésion aux thèses mortifères de l'EI", ce qui aurait permis au terroriste d'avoir "accès à des moyens financiers et à des armes permettant la préparation et la réalisation de son projet d'attentat".

Deux connaissances jugées pour délits connexes

Enfin, deux autres hommes seront jugés pour des faits connexes. Sofiane Manaa, frère de Samir Manaa, meilleur ami du terroriste, va comparaître pour détention d'armes. 

Baghdad Haddaoui est lui renvoyé pour non-dénonciation de crime à caractère terroriste. Selon les juges, cette connaissance de Radouane Lakdim disposait "d'informations" au sujet de la "possession d'armes" du terroriste et de sa "volonté de passage à l'acte" mais n'a pas prévenu les autorités.

 

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