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Ocean Fifty. Matthieu Perraut en Ocean Fifty

Après 3 saisons effectuées en Class40, Matthieu Perraut passe en Ocean Fifty cette année avec l’ancien bateau de Thibaut Vauchel Camus. Il sera accompagné de Mathilde Géron et Kevin Bloch.

Ayant accumulé une belle expérience en Class40, cet ancien architecte de formation fait le choix de quitter le monocoque pour se consacrer au multicoque, plus précisément à l’Ocean Fifty. Un nouveau chapitre s’ouvre donc pour ce passionné de sports de glisse, qui à l’âge de 12 ans, contemplait avec admiration les fameux Orma s’échapper vers Point-à-Pitre, lors du départ de la 7ème édition de la Route du Rhum à l’automne 2002. « Pour moi, cette course symbolise le multicoque. Ces bateaux-là, mélangent à la fois la vitesse et l’adrénaline, s’enthousiasme-t-il. Aussi, Inter Invest a vu un réel intérêt de passer une marche au-dessus, notamment grâce à la mise en place d’un projet cohérent entre nous qui fonctionne depuis plus de deux ans. »

Une nouvelle étape est donc franchie avec son partenaire de toujours Inter Invest qui l’accompagne pour 3 nouvelles saisons avec, en ligne de mire, des courses emblématiques comme la Transat Jacques Vabre en duo en 2025 et la Route du Rhum en solitaire en 2026. « Quand Matthieu nous a présenté cette nouvelle phase dans notre collaboration, nous avons tout de suite été séduits. Ce projet d’envergure est basé sur la performance et nous sommes ravis de continuer à soutenir Matthieu en course au large » a déclaré Benoit Petit, Directeur Général du Groupe Inter Invest.

Matthieu perçoit cette nouvelle opportunité comme une chance d’en apprendre davantage sur un autre support en course au large. « C’est ce qui nous anime depuis le début, détaille-t-il. Apprendre. Nous sommes ravis et je trouve que cette évolution progressive fait sens. » Pour l’accompagner, il a souhaité s’entourer de Mathilde Géron, médaillée olympique en 470, qui occupe le rôle de Team Manager. « Mathilde va nous aider sur le sujet performance, l’apprentissage tout comme Kevin Bloch, mon co-skipper lors de la dernière Transat Jacques Vabre, qui est une figure cruciale de cette équipe. »

Pour l’heure, l’ancien plan VPLP de Thibaut Vauchel-Camus, subit des modifications importantes au chantier Nautymor, à Hennebont. L’objectif est d’améliorer l’ergonomie et la fiabilité du bateau. « Nous ne touchons pas à la performance pure cette année, même si selon moi, l’ergonomie, le confort et la fiabilité, sont des leviers de performance, confie le skipper d’Inter Invest. Nous ne modifierons donc pas son comportement immédiatement, car nous ne le connaissons pas encore suffisamment. Mais il s’agit quand même d’un très gros chantier. Nous avons tout démonté, tous les systèmes, l’électronique, le moteur, l’accastillage… L’idée est de repartir sur une base saine ». En attendant, Matthieu continue de peaufiner son projet, qui devrait se dérouler sur trois ans. L’année à venir sera celle de la prise en main du bateau. En 2025, il entamera la phase de performance en vue de la Transat Jacques Vabre, avant de viser une performance totale l’année suivante pour la Route du Rhum. « J’aimais bien ce timing, ces bateaux ne sont pas anodins, raconte-t-il. Ils peuvent chavirer assez vite. C’est assez extrême. Je n’ai pas envie de mettre le bateau à l’envers dès le début. »

Le trimaran se joindra à celui de Sébastien Rogues, à Pornichet, seulement en mars, au moment de sa mise à l’eau. L’occasion ensuite pour les deux marins de s’entraîner au large de cette baie longue de 7 kilomètres. « Sébastien m’a pas mal aidé à structurer mon projet, explique Matthieu. L’idée à présent c’est que nous devenions partenaires d’entraînement. Nous sommes enthousiastes à l’idée de la saison qui s’annonce. Elle va être dingue. Je ne regrette pas d’avoir réussi, avec mon sponsor, à monter ce projet d’envergure car la classe Ocean Fifty est vraiment une classe innovante. Née en 2021 de la classe Multi50, elle se pose vraiment les bonnes questions, comme celle du numérus clausus qui permet d’éviter de rentrer dans une spirale de construction. Cela assure aussi l’équité des concurrents. Je suis comme un gosse devant ces bateaux ; dès qu’ils commencent à lever une pâte et aller vite, je me mets à rêver… »

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