Cinq étudiants lyonnais planchent sur un projet de territoire en Corrèze en lien avec le PNR de Millevaches

Sollicités dans le cadre de leur cursus d’études, cinq étudiants en Master gestion des territoires et développement local de Lyon planchent sur le secteur de la communauté de communes Vézère Monédières Millesources. Après une nouvelle session de rencontres le 16 janvier à Soudaine-Lavinadière, à Tarnac, le 18 janvier, et Pradines le 20 janvier, ils rendront un projet de territoire fin mars.

Après une première session sur le terrain corrézien courant novembre, Clarisse, Lola, Aude, Jonas et Matthieu ont repris leurs quartiers dans leur gite sur le secteur de la communauté de communes Vézère Monedières Millesources. Arrivés lundi 15 janvier, un programme dense se profile pour ces cinq étudiants de l’université Lyon 2 Lumière en dernière année de Master gestion des territoires et développement local. « Nous organisons notre seconde et dernière semaine de rencontres avec les habitants du territoire afin d’étayer le projet de territoire pour lequel le Parc naturel régional de Millevaches nous a missionnés », explique Clarisse.

Amorcé en septembre dernier, ce projet tutoré s’est déjà nourri de nombreuses rencontres et échanges, détaille Lola, qui partage également ce cursus spécialisé dans le développement rural : « Nous avons déjà pu échanger avec de nombreux acteurs : des élus des 20 communes de la communauté de communes où est circonscrit notre projet, mais aussi des techniciens, notamment certains du PNR, l’office de tourisme, ainsi que de nombreuses associations, des agriculteurs... »

Ambitieux, le groupe d’étudiants, qui prévoit de livrer, d’ici à la fin du mois de mars prochain, un projet de territoire détaillé d’une centaine de pages, a articulé son analyse autour de quatre thématiques : l’agriculture, l’alimentation, l’énergie et l’environnement. « L’idée, avec notre retour pour une dernière semaine sur place, c’est de récolter des expériences de gens qui vivent sur ce territoire. Voir avec eux ce qu’ils aimeraient comme évolution à venir », poursuit Lola.

Nourrir le travail territorial avec le concours éclairant des habitants

Après Soudaine-Lavinadière mardi 16 janvier, les cinq étudiants avaient prévu de poursuivre leurs rencontres des habitants le jeudi 18 janvier à Tarnac (18 heures à la salle polyvalente des PTT) et samedi 20 janvier à Pradines (10 h 30, à la mairie). « Cette semaine vise à combler des manques sur certaines parties du territoire. C’était pour nous important d’aborder celui-ci de façon homogène », souligne Clarisse, qui compte beaucoup sur ces derniers rendez-vous donnés « à tous les habitants de la communauté de communes et pas seulement à ceux de Tarnac et de Pradines ».

Outre les aspirations des locaux que les trois étudiantes et deux étudiants souhaitaient appréhender à Tarnac, ils prévoyaient également, lors de l’atelier de Pradines, de soumettre des ébauches de propositions. « Ce sera l’occasion de tester des recommandations et de solliciter un retour des gens sur celles-ci. « A Soudaine-Lavinadière, il s’agissait de discuter en groupes autour de nos quatre thématiques ; à Tarnac, de réagir à ce qui semble bon ou moins bon pour le territoire ; à Pradines, enfin, on va faire des propositions qui vont faire débat et demander, en sous-groupes, de noter ces propositions depuis “pas du tout d’accord” jusqu’à “tout à fait d’accord” », annonçaient-ils. « Il faut que ça serve très concrètement aux gens. Et pour cela, nous avons besoin de participants ! », glissait en amont de ces rencontres Lola dans un sourire.

Des atouts déjà identifiés

Dans l’attente des résultats de cette dernière semaine sur le terrain, les cinq étudiants ont déjà pu apprécier certains atouts de la zone nord-corrézienne et du PNR. « L’environnement offre une vraie attractivité », notent-ils, tout comme ils relèvent des initiatives porteuses en matière d’élevage, à l’instar d’un agriculteur qui a adapté son cheptel au territoire dans une philosophie d’agriculture raisonnée. « Il y a d’autres initiatives encore à intégrer, comme faciliter l’accès au foncier pour de plus petites exploitations, et ce en lien avec les valeurs raisonnées du PNR », avance Clarisse. Des regards neufs et riches, dont le résultat est attendu fin mars.

 

Julien Bachellerie