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L'hôpital de Thiers prend son destin en main

L'hôpital de Thiers prend son destin en main

L’avenir du centre hospitalier de Thiers (Puy-de-Dôme) a été des plus incertains ces dernières années. Mais la tendance s’inverse petit à petit, notamment avec la perspective d’un schéma directeur immobilier signe de renouveau, et un directeur et son équipe forces de propositions.

Le directeur du centre hospitalier de Thiers s’est confronté au traditionnel exercice des vœux vendredi 19 janvier. L’occasion pour lui de faire un bilan de 2023 mais aussi et surtout de se projeter sur 2024, le tout avec un regard résolument optimiste.

"J’ai envie de donner une tonalité un peu positive au discours parce que par les temps qui courent, nous avons tout plein de raisons d’être aigris. On se plaint tous qu’il neige en janvier, qu’il fait chaud en été, et j’ai un peu peur que bientôt on se plaigne que les gens tombent malades et viennent se faire soigner à l’hôpital." C’est sur cette note légère que Julien Cestre a débuté son propos vendredi. Mais le sérieux a rapidement pris le dessus, car après plusieurs années difficiles, où l’incertitude planait quant à l’avenir du centre hospitalier, il semblerait que l’horizon s’éclaircisse enfin. "Positivons car l’hôpital de Thiers le mérite, et parce que l’hôpital de Thiers tourne", a-t-il lancé à l’adresse du personnel présent.

L’activité en augmentation dans quasi tous les services

Dans un contexte qualifié "d’éminemment compliqué", la structure thiernoise "tient le coup" avec une activité en augmentation dans quasi tous les services. "L’hôpital de Thiers c’est une offre complète, c’est un hôpital général. Le bloc tourne 24 heures sur 24, les urgences ne rencontrent pas les difficultés que d’autres ont pu avoir. Cet hôpital répond à tous les besoins et ce même s’il y a des imperfections", a assuré le directeur.

L’année 2023 a vu certaines nouveautés se mettre en place comme l’ouverture d’une équipe mobile de gériatrie en fin d’année, le renforcement du volet chirurgie ambulatoire ou de l’oncologie.

Et même là où on a eu des trous, 2024 repart sous de bons auspices. Nous avons malheureusement eu des pertes en temps en cardiologie mais depuis le début d’année, nous avons retrouvé un cardiologue à temps plein.

"Cela prouve encore une fois que l’hôpital de Thiers a de grandes ressources. Il vaut vraiment plus que ce que peuvent penser des hôpitaux périphériques et il doit croire en lui."

2023 aura vu aussi la poursuite du schéma directeur immobilier avec le marché de l’opération principale et le choix de la maîtrise d’œuvre. "On avance, a répété plusieurs fois le responsable de l’établissement. Relativement bien, pour un projet qui est complexe", a-t-il ajouté. Si aujourd’hui rien n’est encore visible par le personnel et les usagers, les études sont, elles, bel et bien en cours. "Les travaux ne démarreront pas avant un an, le but n’est pas d’aller trop vite, mais le calendrier est tenu et l’Agence régionale de santé (ARS) nous soutient et elle nous a même rallongé la subvention de 1 M€." Ce projet immobilier d’envergure donnera, le directeur en est certain, plus de vitalité à l’établissement. "C’est un projet moteur."

Un nouvel Ehpad

Toujours au chapitre des grands chantiers à venir pour le centre hospitalier, Julien Cestre a évidemment fait un point sur la reconstruction de l’Ehpad Le Belvédère, qui, selon lui, constituera un atout majeur d’attractivité pour l’établissement thiernois. "Nous avons, en 2023, attribué le marché à un cabinet d’architecte et on a démarré la phase d’études. Nous aurons, dans 2 ans et demi, en prolongement d’Aquarelle, un Ehpad neuf."

Ces deux projets majeurs vont se poursuivre sur toute l’année 2024.

Ils démontrent que nous sommes capables de tenir des dossiers d’envergure, que nous sommes capables aussi de soutenir des déploiements d’activités qui paraissent plus modestes, de répondre à l’offre et que nous arrivons à attirer de nouveaux professionnels.

Une nouvelle année où l’ouverture de lits, dans différents services, sera à l’ordre du jour, notamment en court séjour gériatrique ou en médecine.

Pour résumer, Julien Cestre et son équipe n’ont qu’une chose en tête : capitaliser sur les forces de l’hôpital de Thiers. "Je veux que le centre hospitalier s’en sorte par le haut, et ce même si nous avons des problématiques financières, même si nous pouvons avoir des problématiques, par moments, de tension en lits, de ressource en compétences ou en nombre, le projet ne peut être que par le haut."Pas de méthode Coué dans ce discours de vœux pour Julien Cestre. "C’est la réalité. La qualité est là, votre investissement est là. Il faut continuer à y croire", a-t-il conclu.

Sarah Douvizy

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