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A mi-mandat, qu'a fait l'Agglo du Grand Guéret en trois ans ?

A mi-mandat, qu'a fait l'Agglo du Grand Guéret en trois ans ?

Plus de trois ans après le début de la mandature, l’exécutif de l’Agglo dresse un premier bilan de ses actions. L’occasion de revenir sur ses priorités et les défis qu’elle doit relever.

C’était le 10 juillet 2020. Éric Correia venait d’être réélu à la présidence de l’Agglo du Grand Guéret. Autour de lui, de nouveaux vice-présidents, délégués communautaires et élus. Face à lui, des défis de taille et des imprévus, comme la fermeture de la piscine et l’inflation. Trois ans et demi plus tard, à mi-mandat, l’exécutif tient à dresser un premier bilan de ses actions.Depuis 2020, l’Agglo a retrouvé des finances saines, au prix d’une très forte augmentation des impôts fonciers votée en 2021 dans la douleur. Les comptes étant revenus au vert, l’intercommunalité peut investir à nouveau.

S’adapter au changement climatique…

Et dans ces investissements, figure une « priorité » du mandat : anticiper le changement climatique et miser sur la sobriété, que ce soit pour l’eau ou pour l’énergie. « On a récupéré la compétence eau en 2020. C’est l’enjeu de demain. La baisse des débits d’étiage est une réalité et il faut préserver la ressource », explique Éric Correia. L’an dernier, l’Agglo a acheté des récupérateurs d’eau qu’elle a revendus à prix moindre à des particuliers. L’opération va être reconduite en 2024 : 4.000 récupérateurs d’eau et des kits mousseurs seront ainsi disponibles, pour les particuliers comme les entreprises. « On a aussi lancé un gros travail sur le réseau, pour améliorer le rendement et limiter les fuites », ajoute Éric Correia. Sur le plan pluriannuel d’investissement 2024-2026, 3,6 millions d’euros seront ainsi consacrés à l’eau.Côté énergie, l’Agglo a avancé ses dernières années sur son objectif d’autosuffisance électrique. Une des premières réalisations du mandat a été la création d’un parc photovoltaïque, en 2021, de 17 hectares dans la zone industrielle de Guéret. 33.000 panneaux ont été installés pour produire 15 mégawatts d’électricité par an, soit l’équivalent de la consommation électrique de plus de 3.000 habitants.L’Agglo a aussi dû faire face à des défis de taille. Comme le transport et Agglobus. Le Grand Guéret en a la charge, et si le transport à la demande séduit toujours autant depuis sa création en 2013, pour le réseau inter-urbain, « c’est plus difficile », rappelle le président. « Comment avoir plus de voyageurs dans les bus ? La voiture reste trop importante, alors que le bus, c’est l’avenir pour la planète. » L’Agglo veut donc tout remettre à plat.

 

« On adapte l’offre en permanence, on est prêt à tout imaginer. On a un parc de voitures, peut-être pourrait-on les mettre à disposition de la population le week-end par exemple ?  » Concernant la mobilité douce, le premier tronçon à vélo entre Saint-Fiel et Guéret va être ouvert cette année. À terme, il ira jusqu’à Glénic.

… et attirer de nouveaux habitants

Autre défi, la pénurie de places pour la garde des tout-petits. Elle a en effet la compétence Petite enfance, et gère les crèches de Guéret, Saint-Vaury, Saint-Fiel, la crèche familiale et le Relais petite enfance. Ce n’est un secret pour personne, de nombreuses assistantes maternelles sont parties ou s’apprêtent à partir à la retraite, mais la relève a dû mal à s’assurer. Des formations sont mises en place, et des initiatives privées permettent de combler le manque de places, comme à Glénic ou Saint-Laurent, et bientôt à Saint-Sulpice-le-Guérétois.

 

Autre difficulté, le recrutement de personnels pour les crèches. À noter, le service Petite enfance emploie une cinquantaine d’agents. Éric Correia préfère voir le verre à moitié plein : « Ça prouve qu’il y a des enfants sur le territoire, et ça c’est une bonne nouvelle. On veut valoriser nos services de garde, c’est un atout pour attirer de nouvelles populations. »L’Agglo, c’est aussi un soutien aux entreprises. Elle les accompagne via des aides – près de 300.000 euros ces dernières années – et leur vend ses terrains pour leur permettre de s’installer sur le territoire. Ainsi, sept terrains ont été vendus pour accueillir des entreprises des secteurs de l’énergie, de la climatisation, ou du recyclage. Soit plus de six hectares vendus pour, en tout, 894.000 euros. « On étudie toutes les candidatures, on voit si on veut soutenir le projet ou pas… On veut créer les conditions pour accueillir les entreprises privées, c’est grâce à ces emplois qu’on préservera l’emploi public, comme les écoles, et qu’on attirera de nouveaux habitants. »

 

Sophie Emery

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