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“Nicky Larson : Angel Dust” : au bonheur des fans

Quand on baigne en permanence dans la pop culture, certaines franchises cultes s’imposent à nous, même quand on ne les suit pas. Sans avoir lu une seule page de Dragon Ball, on sait à peu près ce qu’est un Kaméhaméha ; sans maîtriser précisément l’univers de Zelda, on sait que ce n’est pas le nom du personnage principal.

Pour ce qui est de City Hunter/Nicky Larson, le truc que l’on sait de loin, c’est que le protagoniste est un harceleur sexuel expert en armes à feu. Préjugé biaisé ? À la bonne heure. Moins misogyne qu’homophobe, l’adaptation par la bande à Fifi en 2019 tenait à l’évidence plus du Lacheau que du Larson. Cet Angel Dust, réalisé par Kazuyoshi Takeuchi, est donc l’occasion rêvée de donner une seconde chance au titre.

Moins pire, pas mieux

Même s’il repose sur un MacGuffin éculé – un sérum de super-soldat, convoité par plusieurs factions, supprimant la douleur et décuplant les capacités sensorielles –, le scénario pourrait captiver ne serait-ce que par le plaisir régressif et vaguement rétro qu’il suscite parfois ; plaisir ni affadi ni transcendé par l’animation, très classique et attendue.

Le problème est que celui-ci s’obstine à consacrer le plus clair de son temps à ce qui ferait aux yeux des fans le sel de Nicky Larson : une succession hystérique, ringarde et gênante de gags sexistes et misogynes – mais pas homophobes, c’est déjà ça –, frisant par moment la culture du viol. Et au regard de l’énergie déployée, le film ne tente jamais de dissimuler le fait que c’est avant tout pour cette audience qu’il existe.

Heureusement, rappelle-t-il tout de même, que le personnage de Kaori (Laura en français) est là pour ramener à la raison notre héros quand il s’égare. À force de harceler les femmes, il oublierait qu’il doit sauver le monde…

Nicky Larson : Angel Dust, de Kazuyoshi Takeuchi. En salle le 24 janvier

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