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Un Montluçonnais condamné pour avoir détenu une kalachnikov et un pistolet-mitrailleur

Le 3 janvier 2023, sur "un renseignement anonyme", le domicile d’Ilyess Bouzerouata, 38 ans, est perquisitionné. Les policiers trouvent un AK-47, un pistolet-mitrailleur, avec deux chargeurs pour le premier, trois pour le second, et les munitions qui vont avec. La découverte des armes de guerre conduit à l’ouverture d’une information judiciaire et le placement de l’intéressé en détention provisoire, le 4 janvier 2023.

La radicalisation écartée durant l'information judiciaire

Au début, les enquêteurs soupçonnent une radicalisation chez l’homme. L’instruction a écarté cette hypothèse inquiétante et le prévenu a été condamné, ce mercredi 24 janvier, devant le tribunal correctionnel de Montluçon, pour détention d’armes et usage de cannabis.

Le 2 juillet 2014, à Montluçon, le prévenu avait écopé de quatre ans de prison dont deux avec sursis et mise à l’épreuve de deux ans, pour trafic de stupéfiants et détention d’arme. Il est aussi en récidive suite à une condamnation du 11 mai 2020 pour transport d’arme et de munitions de catégorie B : un an de prison dont six mois avec sursis probatoire.

Une addiction à l'héroïne

On avait retrouvé quelques grammes de stupéfiants lors de la perquisition, mais Ilyess Bouzerouata se dit plutôt consommateur d’héroïne. Son addiction l’a conduit, selon ses propos, à fouiller les caves d’un bâtiment montluçonnais :

Je n’avais pas trop d’argent. À force de tourner, je suis tombé sur les armes. J’ai vu un sac et j’ai regardé ce qu’il y avait dedans.

C’était il y a trois ans. Il se souvient être rentré chez lui, puis être revenu sur les lieux récupérer la kalachnikov et le pistolet-mitrailleur : 

Je n’ai pas voulu les laisser là, avec mes empreintes. Je ne savais pas comment m’en débarrasser. J’ai pensé à les découper et à les accrocher en décoration.

En revanche, il ne livre pas le nom du propriétaire, par "peur". De son aveu, il se dit un peu "parano".

Alteration du discernement liée à la schizophrénie

Mais les médecins lui ont diagnostiqué une schizophrénie. La maladie a altéré son discernement, selon l’expert psychiatre. Celui-ci ne relève pas de dangerosité criminologique mais pointe une dangerosité psychiatrique. Ilyess Bouzerouata le conteste : "Je ne suis dangereux ni pour moi ni pour les gens."

Et de revenir sur la suspicion de radicalisation. "Je suis intéressé par toutes les religions. Je vais autant à l’église qu’à la mosquée. Vu ma situation, je ne peux que m’en remettre à Dieu…"

Dix-huit mois de prison ferme avec maintien en détention

Il écope de dix-huit mois de prison, avec maintien en détention, ainsi qu’à un suivi socio-judiciaire de cinq ans qui pourra être converti en une peine de prison de deux ans en cas de non respect des obligations, notamment de soins.Il lui est interdit de détenir une arme pendant quinze ans et de séjourner dans l’Allier pendant dix-huit mois.Les armes saisies (Photo de la gendarmerie)

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