Une première nuit sous un chapiteau pour les agriculteurs sur l’A75 dans le Cantal

C’est un logement plutôt insolite. Les agriculteurs de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs ont passé leur première nuit, du mardi 23 au mercredi 24 janvier, dans un campement dressé sur les voies de l’A75, à hauteur de Saint-Flour.

« C’est le grand luxe. On a positionné le chapiteau des JA, qu’ils utilisent pour la Fête de la terre, sur le bitume. On a installé un chauffage, l’éclairage, on est dans une situation confortable », explique Joël Piganiol, le président de la FDSEA du Cantal, qui a passé sa première nuit, avec ses troupes, sur ce tronçon de l’autoroute paralysé depuis mardi 23 janvier.

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Ils vont occuper plusieurs jours le bitume des quatre voies de l’A75 « tant que des mesures concrètes ne seront pas annoncées. Au moins jusqu’à vendredi soir et une possible prise de paroles du président de la République ou du Premier ministre. Nous sommes déterminés. Il existe une forme de convivialité sur ce barrage routier parce qu’on se retrouve et on échange ».

Libre-échange

La liste des revendications de la FNSEA est longue. Parmi la quarantaine de doléances, Joël Piganiol réclame « la pleine application de la loi Egalim sur laquelle on souhaite toujours un engagement plus fort de l’État pour respecter le prix payé au producteur. On attend l’aboutissement des paiements des aides de la PAC, on constate un écart qui n’était pas prévu dans nos trésoreries. On dénonce la distorsion de concurrence où, aujourd’hui, on veut un État français qui rejette ouvertement tous les accords de libre-échange ».

Le leader syndical assure que la détermination est « pleine et entière » : « Notre blocage ne pénalise pas trop le transport logistique. Les routiers, comme les automobilistes, perdent un peu de temps mais on pourrait envisager des actions plus dures. On ira jusqu’au bout. »  Pierre Raynaud