La formule gagnante des Issoiriennes

Depuis plusieurs saisons déjà, l’équipe féminine de l’US Issoire joue les premiers rôles en Nationale 3. Une réussite qui s’explique notamment par le pari de miser sur la formation.

Avant son déplacement, dimanche (15 heures), sur le terrain de l’AS Illacaise, en Gironde, qui marquera le début de la phase retour, le bilan sportif parle de lui-même : neuf victoires pour seulement deux défaites, dont l’une lors de la dernière journée face au poursuivant direct, Montpellier Croix-d’Argent.

« Un jour sans pour l’équipe, qui n’entache en rien notre belle première partie de saison », précise le directeur sportif, Jérôme Mialon. De quoi aborder les prochains mois avec sérénité.

« Nous allons en profiter pour donner plus de temps de jeu à chacune, tester de nouvelles tactiques et rendre les joueuses plus polyvalentes pour évoluer à chaque poste », assure le dirigeant.

Le club occupe les places de tête en troisième division nationale depuis plusieurs saisons, grâce à la carte jeunes jouée depuis environ 15 ans. « Pour cette campagne, 80 % des joueuses de l’effectif sont mineures. Elles sont encadrées par des licenciées d’expérience. L’alchimie opère avec cette complémentarité », complète le responsable. Si bien que les premières titularisations peuvent arriver dès l’âge de 13 ans. « Elles ont une maturité sportive qui impressionne même nos adversaires. »

Toute l’année, l’encadrement impose à toutes le même niveau d’exigence même si l’USI a pleinement conscience de son statut de club formateur. « Pour beaucoup de joueuses, nous sommes un club tremplin. Et si elles mettent toujours le même investissement, elles ont toutes les raisons d’évoluer à plus haut niveau, voire atteindre le monde professionnel », avoue Jérôme Mialon, qui a en tête plusieurs joueuses issoiriennes passées par Nantes, Mulhouse, ou Saint-Raphaël. Des références dans l’Hexagone.

Ne pas brûler les étapes

Pour en revenir à l’actuel classement des filles d’Issoire, qui pourrait propulser l’équipe à l’échelon supérieur, le dirigeant ne souhaite pas brûler les étapes.

« La montée n’est pas notre objectif premier. Elle nécessiterait une nouvelle organisation tant sur le plan logistique et que sur la disponibilité de créneaux d’entraînement. Évoluer en division supérieure serait une décision purement réfléchie qui ne doit pas déconstruire ce qui a mis tant d’années à être mis en place. »