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Pourquoi participer au comptage des oiseaux de jardins organisé par la LPO ce week-end ?

Le redoux et les belles éclaircies annoncées pour ce week-end pourraient inciter à remettre le nez dehors. Pourquoi ne pas en profiter pour contribuer au comptage des oiseaux de jardins initié par la Ligue de protection des oiseaux ? Cette campagne qui a lieu deux fois par an, en été et en hiver, aura lieu samedi 27 et dimanche 28 janvier. Cette action qui se veut ludique vise à observer l’évolution des populations et à sensibiliser le grand public à la préservation des espèces.

Le choucas des tours se distingue par sa tête ronde et son regard bleu pâle. (Photo : Clara Picquart)

Une campagne de comptage ouverte à tous

Et il n’y a pas besoin d’être un expert en ornithologie pour apporter sa contribution. Il suffit de s’installer dans un endroit de son jardin ou à son balcon et d’observer tous les oiseaux qui passent pendant une heure.

"Même un débutant qui ne s’y connaît pas du tout en oiseaux peut participer, ça permet d’apprendre justement."

Et que ceux qui n’ont ni l’un ni l’autre se rassurent, le comptage peu aussi se faire en ville, dans un jardin public ou en pleine nature, comme autour du plan d’eau d’Iloa. Jumelles vissées sur les yeux, la jeune thiernoise, habituée des lieux, ne met pas longtemps pour repérer plusieurs spécimens de hérons, de cormorans, de canards.

"Certains oiseaux sont visibles très rapidement, car ils ne sont pas discrets ou ils ont des couleurs qui les rendent facilement repérables. D’autres demandent un peu plus de patience."

Parmi les espèces les plus fréquemment visibles sur Thiers et alentours, on trouve les mésanges charbonnières, les mésanges bleues, le merle noir ou le rouge-gorge familier.

La mésange charbonnière se repère grâce à son plumage jaune et sa « cravate » noire. (Clara Picquart)

Plusieurs outils peuvent aider les débutants à identifier les différentes espèces d’oiseaux. "Les participants peuvent s’aider des fiches espèces qui se trouvent sur le site de la LPO. Sinon, un bon bouquin d’ornithologie peut aussi aider", conseille Clara Picquart. Par ailleurs, il est aussi possible de photographier les spécimens observés, afin que la LPO aide à identifier l’espèce dont il s’agit. L’objectif étant ensuite de faire remonter chaque observation à la LPO.

"On les inscrit sur le site de l’association et elles seront toutes rassemblées pour faire un inventaire général sur toute la France. Cela permet de voir les évolutions du nombre d’oiseaux présents."

Et d’ajouter : "On peut aussi observer les tendances de migration. Par exemple, le pinson du nord est présent en hiver, mais selon les années, il va redescendre dans le sud à cause du manque de nourriture". En termes d’évolution du nombre de spécimens, la tendance ne semble pas de bon augure pour la plupart des oiseaux.

"On ne peut pas dire que ça va dans le bon sens. La plupart des espèces sont en diminution, notamment les oiseaux des champs. Même les espèces les plus communes comme le moineau, on se rend compte que leur nombre est en diminution."

La Sittelle torchepot est nommée ainsi pour sa capacité à plâtrer l’entrée de son nid. (Clara Picquart)

Objectif, aider à la préservation des oiseaux

Faire participer le grand public au comptage vise donc à sensibiliser chacun à cette situation, mais aussi à expliquer qu’il est possible d’agir pour préserver les espèces. "On peut installer des nichoirs ou encore planter de haies." Le but étant de leur offrir un habitat favorable.

Mais le mieux est de préserver des espaces les plus naturels possibles.

"On peut garder une partie de gazon non tondue pour favoriser la présence d’insectes, ce qui fait plus de nourriture."

Par ailleurs, il est possible de donner des graines aux oiseaux sur certaines périodes. "Ça peut les aider quand les hivers sont un peu rigoureux, car il n’y a plus d’insectes. Mais il ne faut le faire que quand c’est nécessaire, parce qu'il ne faut pas que les oiseaux s’habituent et restent autonomes."

Inventaire. Plus d’infos sur le site www.lpo.fr. Vos observations sont à transmettre sur le site www.oiseauxdesjardins.fr.

Thomas Loret

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