Le conte investit le collège
Mardi dernier, les internes du collège Voltaire d’Ussel ont participé à une intervention sur le conte. Merline l’enchanteuse les a incités à prendre la parole.
«Voyager entre les neuf royaumes de la mythologie nordique. Si je ne vous dis pas de bêtise, je les connais tous ! »
Avec une assurance étonnante pour un jeune collégien de 4 e , son récit les décrit. Sept jeunes, filles et garçons de 6 e et 5 e , assis en cercle écoutent. À leurs côtés, une conteuse, Bérangère, alias Merline l’enchanteuse.
L’importance de la transmission oraleIl est 18 h 30, dans la salle de théâtre du collège Voltaire d’Ussel. « C’est la première fois que Merline vient au collège. Ces élèves qui sont tous volontaires, sont internes, nous développons ainsi le volet culturel grâce aux contes », explique Sandrine Veillon, conseillère principale d’éducation (CPE).
Merline passe d’un élève à l’autre, encourageant la prise de parole. Elle accompagne avec une cithare. Il s’agit de retrouver ce qui existait dans les sociétés sans radio, télé ou internet : la transmission orale.
L’important n’est pas la reproduction précise mais la progression sur le chemin de l’imagination. « Ici, on est dans un atelier pour raconter ce que l’on sait, que l’on pense savoir ! » précise en souriant la conteuse.
Chaque élève reprend le fil d’une histoire. Petit poucet, chaperon rouge, mythologie nordique… À chaque récit son cheminement.
Une approche culturelle bien éloignée de nos habitudes. Merline-Bérangère est dans la mouvance de l’ethno-linguiste Suzy Platiel. Pour elle, dans un monde de plus en plus virtuel, « le conte, écouté et raconté, permet la reconstruction d’un lien social, le développement d’une solidarité de groupe. »