Bluff, paire d'as... J'ai testé l'étape clermontoise du Winamax Poker Tour

Je me suis assis à une table de poker pour en savoir davantage sur le profil des joueurs mais aussi les codes du Winamax Poker Tour, qui faisait étape à Clermont-Ferrand ce week-end du 27 janvier.

742 joueurs sont au départ de l’étape clermontoise du Winamax Poker Tour et je suis, à la demande de ma rédaction, à l’intérieur du tournoi. Je ne suis pas totalement débutant sans être un champion mais je n’ai pas de pression, le tournoi est “freeroll”, comprenez que l’inscription est totalement gratuite. D’ailleurs, l’ambiance est conviviale et les joueurs sont studieux et appliqués. Pour un bon nombre, on les imagine même davantage sortir d’un cours de maths que d’être des habitués de tripots malfamés.

9 heures de route pour venir jouer

Je m’assois à la table 51 où huit autres joueurs ont pris place. Le tournoi comptabilise quelques absents, vraisemblablement découragés par l’idée d’un long voyage rythmé par le slalom entre les barrages routiers montés par les agriculteurs. Car on vient de loin pour jouer. Mon voisin de gauche était à l’étape caennaise la semaine dernière. Il vient à nouveau tenter sa chance à Clermont. Un autre candidat au succès annonce avoir mis plus de 9 heures pour venir de Lille. En la matière, difficile de savoir s’il dit exactement vrai, les joueurs de poker ont l’habitude de bluffer…

En face de moi, il y a Claire. Si le poker s’est féminisé ces dernières années, elles sont encore une minorité à prendre un siège à une table de poker. Les premiers joueurs éliminés arrivent assez rapidement. Ils sont deux à être tombés sur le même coup. Mal en a pris au bluffeur. Pour ma part, malgré une paire d’as sur laquelle personne ne suit ma relance, j’ai perdu le quart de mes jetons à la pause méridienne.

Gaëlle Baumann, joueuse professionnelle, était à Clermont ce week-end (photo Thierry Nicolas). Rien de déshonorant mais rien de très encourageant non plus. Le tournoi reprend à 14 heures et un floor manager, reconnaissable à son costume noir et sa cravate orange, a du travail à la table voisine. Le poker est un jeu codé et réglementé et comme dans toutes disciplines, il a ses arbitres à qui les joueurs doivent le respect. Le litige est vite résolu dans la bonne humeur.

Une paire de 6 fatale

À 15?h?22, il ne me reste que 10.000 jetons sur mes 40.000 du départ. Vingt minutes plus tard, cela annonce “tapis” dans tous les sens et je ne mets pas longtemps à moi-même me faire sortir avec ma paire de 6. Au final, je termine aux alentours de la 400e place. Je ne gagnerai rien mais c’est un meilleur résultat que Gaëlle Baumann, la seule joueuse professionnelle engagée dans ce tournoi. On se console comme on peut ?!

Grégory Gomez