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Pourquoi le redoux n'annonce rien de bon pour les oiseaux ?

Le schéma de reproduction des oiseaux repose sur la photopériode, c’est-à-dire le rapport entre la durée de la nuit et du jour. « Ce qui est problématique, ce sont les évènements climatiques extrêmes, auxquels la faune sauvage sera de plus en plus confrontée », à cause du dérèglement climatique, assure Magali Germain du service médiation nature et citoyenneté à la Ligue pour la protection des oiseaux Auvergne-Rhône-Alpes.

Des épisodes extrêmes qui menacent la faune

En juin 2022, à Vichy, un épisode de grêle avait tué des milliers d’individus chez les populations d’oiseaux. « Les vagues de froid précoces sont aussi fatales. Fin septembre 2020 en Auvergne, le froid a surpris les hirondelles avant leur départ pour l’Afrique. Elles ont un cycle biologique. Leur migration est vitale. Si elles manquent leur départ, elles ne survivront pas. Nombre d’entre elles ont été retrouvées par terre, transies de froid, affaiblies du fait de la brusque diminution de la ressource alimentaire. Certaines sont mortes, d’autres, recueillies au Centre de Sauvegarde, ont pu repartir quelques jours après. »

De la même façon les épisodes de canicule affectent certaines espèces, « notamment celles qui nichent dans les sous-toits, où les températures élevées doublées du manque d’eau sont très compliquées pour leur survie ».

Plusieurs études sont en cours. Un travail de recherche en Corse et à Montpellier porte par exemple sur le décalage du pic de disponibilité de la ressource alimentaire. « Les chenilles vertes, source alimentaire des mésanges, ont décalé leur cycle de reproduction : il se déroule plus tôt qu’avant. Les mésanges, elles, n’ont pas modifié leur cycle de reproduction. Alors, quand elles ont besoin de la ressource pour nourrir leurs oisillons, c’est trop tard, le pic de disponibilité de la ressource est passé. »

Anna Modolo

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