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Trois militaires américains tués à la frontière Syrie-Jordanie : ce que l'on sait

Trois militaires américains tués à la frontière Syrie-Jordanie : ce que l'on sait

Dimanche 28 janvier, Washington a annoncé l'assassinat de trois de ses soldats par attaque de drone à la frontière entre la Syrie et la Jordanie. Le président Joe Biden a dénoncé des groupes pro-Iran comme responsables, et promet des représailles.

Le dimanche 28 janvier, Washington a annoncé la mort de trois de ses soldats, et au moins 34 militaires blessés par une attaque au drone en Jordanie. Huit blessés ont dû être évacués en urgence. 

Mais quelques instants plus tard, le porte-parole jordanien a affirmé que l'attaque avait plutôt eu lieu sur le sol syrien, près d'une base militaire. L'"attaque qui a visé les forces américaines n'a pas eu lieu en Jordanie (...) Elle a visé la base d'Al-Tanf en Syrie", une base stratégique de la coalition antijihadiste, près des frontières jordanienne et irakienne, a déclaré Muhannad Mubaidin, qui est aussi ministre de la Communication, à la télévision d'État jordanienne. 

Joe Biden promet des répercussions

Aucune perte militaire américaine n'avait été déclarée depuis le 7 octobre 2023, date du début du conflit entre Israël et le Hamas. "Aujourd'hui, l'Amérique a le cœur lourd. La nuit dernière, trois militaires américains ont été tués, et plusieurs blessés dans une attaque de drone sur nos forces basées dans le nord-est de la Jordanie", avait déclaré le président américain dans un communiqué juste après l'opération.

"L'attaque a été menée par un groupe de combattants radicaux pro-Iran opérant en Syrie et en Irak", a-t-il précisé, avant de conclure "n’ayez aucun doute : nous allons faire rendre des comptes à tous les responsables, au moment et de la manière que nous voulons", faisant de nouveau craindre une escalade des tensions dans un contexte explosif entre Israël et l’Iran. 

L'Iran a réfuté sa mise en cause dans cette attaque meurtrière. "Ces accusations sont faites dans un but politique visant à inverser les réalités de la région", a affirmé le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Nasser Kanaani. "Elles montrent aussi qu’elles sont influencées par des tiers, y compris le régime sioniste tueur d’enfants", a ajouté Nasser Kanaani pour qualifier Israël.

La peur de l'escalade au Moyen-Orient

Depuis la mi-octobre, plus de 150 frappes de drones ou tirs de roquettes ont visé, les soldats américains et ceux de la coalition, en Irak et en Syrie, répercussion directe de la guerre à Gaza entre Israël, allié de Washington, et le Hamas palestinien, soutenu par Téhéran.

Et depuis début janvier, Washington a bombardé à de nombreuses reprises des positions des Houthis au Yémen, des rebelles pro-Iran.

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L’attaque a été condamnée par l’Égypte, le Bahreïn et le Royaume-Uni dont le chef de la diplomatie, David Cameron, a appelé l’Iran à "la désescalade dans la région". En face, Sami Abou Zahri, un porte-parole du Hamas, a déclaré que la mort des trois soldats "est un message à l’administration américaine : la poursuite de l’agression américano-sioniste à Gaza fait risquer une explosion régionale".

Avec AFP

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