Clermont-Ferrand, Lille, Toulouse, Marseille... Pourquoi les taxis mènent des opérations escargot partout en France

Si du côté des agriculteurs, la colère ne retombe pas ce lundi, elle est en plus accompagnée de celle des taxis.

Plus précisément, ce sont les taxis conventionnés par l'Assurance-maladie qui font entendre leurs klaxons dans les rues et sur les grands axes. Ils souhaitent renégocier la convention de transport sanitaire, établie fin 2023 pour l'année 2024 avec la CPAM, la Caisse primaire d'assurance maladie.

Les transports des patients trop coûteux

Les chauffeurs dénoncent plusieurs aspects de la réglementation de leur métier, notamment "les tarifications injustes" lors du transport de patients.

"Pourquoi le taxi devrait endosser la responsabilité des dépenses des soins que doivent subir les malades ?", s'interrogent-ils dans un communiqué.

Les taxis s'énervent également de l'obligation du transport sanitaire partagé, qui imposerait à des chauffeurs de transporter plusieurs patients sur la même course, sauf les patients en psychiatrie et atteints de maladies infectieuses et tropicales. Si le patient souhaite voyager seul, il devra prendre en charge une partie des frais du transport.

Dans certains secteurs, comme en Loire-Atlantique, les professionnels sont aussi "mécontents de la concurrence déloyale des VTC, qui ne respectent pas les réglementations des chauffeurs". 

Les taxis multiplient donc les opérations escargot ce lundi matin. En Auvergne-Rhône-Alpes, les taxis ont annoncé des blocages dans la quasi-totalité des chefs-lieux (Aurillac, Clermont-Ferrand, Saint-Etienne, Privas, Lyon). Ils sont à l'aéroport de Toulouse-Blagnac dès 6 h 30, même chose au stade Matmut Atlantique de Bordeaux. Au niveau de Marseille, les autoroutes A50, la A7 et l'A55 sont ralenties. Dans le nord, plusieurs opérations sont prévues vers Étaples, Dunkerque et près de Lille.

Dans plusieurs autres villes en France, les taxis comptent bloquer des CPAM. Ils attendent une réponse du gouvernement.