World News in French

Mon bistro de quartier à Vichy : "les copains d'abord" au Bar des Halles

Mon bistro de quartier à Vichy :

Ils sont les vestiges d’un temps où la convivialité n’était pas qu’un concept. Les ancêtres des réseaux sociaux. Véritables âmes de la cité, les bistros de quartiers continuent d’incarner, contre vents et marées, une certaine idée du vivre ensemble. Pour vous, chaque lundi, La Montagne pousse les portes de l’un d’entre eux. Aujourd’hui, rendez-vous est pris au Bar des Halles, 6 boulevard de la Mutualité, à l’angle de la place Jean-Epinat.

En ce jour de marché, le quartier de Champ-Capelet s’anime. À quelques encablures de l’agitation des commissions du samedi, le Bar des Halles est ouvert. Tables et tabourets sur le trottoir en témoignent. Mais, c’est à l’intérieur que ça se passe. Au croisement du boulevard de la Mutualité et de la place Jean-Épinat, le troquet de Fabrice Pellegrain est un vrai lieu de vie… Et de franche camaraderie.

Des clients devenus, au fil du temps, des amis

En poussant la porte vitrée du Bar des Halles, tout le monde se retourne. La proximité entre le comptoir et l’entrée le permet, mais c’est surtout, car on attend les amis qu’un regard est jeté sur celui ou celle qui entre. « Ici, tout le monde se connaît, c’est comme une deuxième maison », lance Richard, serveur à la retraite. Comme lui, ils sont nombreux à venir boire un coup chez Fabrice, le tenancier devenu ami de ses clients fidèles. « C’est un véritable lieu de vie pour moi. J’habite à côté, je m’arrête quand je peux. Je retrouve ici, une chaleur humaine essentielle pour me sentir bien au quotidien », témoigne Michèle, une Vichyssoise très attachée à son bistro de quartier.

Derrière le comptoir : Fabrice PellegrainFabrice n’est pas bistrotier de métier. Titulaire d’un CAP en charcuterie, il se dirige ensuite vers le secteur du bâtiment. Puis, l’opportunité de reprendre le Bar des Halles s’est présentée.Originaire de Lyon, Fabrice s’installe d’abord à Saint-Prix. Là-bas, il crée son entreprise dans le bâtiment et gère plusieurs employés. Mais, un jour, la fatigue prend le dessus sur cet autoentrepreneur né. « J’en avais marre, je voulais faire autre chose et repartir de zéro. »Il visite le Bar des Halles et se lance dans sa nouvelle vie de tenancier de troquet. C’était il y a cinq ans. Aujourd’hui, Fabrice est fier de son établissement et de la clientèle fidèle qui le fait vivre.

De la bonne humeur, des clients devenus copains, une ambiance conviviale et « sans chichis » … Une description somme toute un peu clichée pour un établissement de ce genre. Pourtant, c’est vraiment ce qui se dégage du 6, boulevard de la Mutualité. Quand une tête bien connue franchit les portes de ce troquet sans prétention, on ne se sert pas la main, on se claque la bise ! Au Bar des Halles, ce sont les copains d’abord !

Retrouvez tous nos articles sur la série Bistros de quartier à Vichy

Une vision du commerce de proximité chère au patron Fabrice Pellegrain. « C’est un endroit que je veux familial et tranquille. Chez moi, je veux qu’on se sente bien ! » Mission réussie pour le fan de l’Olympique lyonnais.

« C’est simple, efficace et sans prise tête. Chez Fabrice, on se raconte des conneries, on fait rigoler tout le monde, c’est génial ! »

Situé à deux pas du Grand marché, le Bar des Halles fait aussi restaurant. Une cuisine française et traditionnelle qui se veut abordable et qui ravit tout le monde. « Je viens pour boire ou manger, et je ne suis jamais déçu. Je déjeune sur place ou à emporter, et, à chaque fois, la portion est bien trop généreuse ! », rigole Richard. « Ils mettent de l’amour dans ce qu’ils concoctent, on se régale toujours », continue Michèle.

Un bar et un restaurant de copains donc… Un établissement dans lequel Fabrice s’investit à 200 %. Et peut-être à l’excès… Il envisage aujourd’hui de vendre son troquet et de repartir sur un nouveau projet de commerce avec sa compagne. Une nouvelle qui ne réjouit pas forcément ses clients devenus ses amis. Mais, pour le moment, chacun profite de ces instants d’humanité à consommer sans modération.

Nathan MarliacPhotos François-Xavier Gutton

Читайте на 123ru.net