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Les artisans taxis du Puy-de-Dôme attendent toujours des réponses

Si les artisans taxis du Puy-de-Dôme n’ont pas eu de réponses concrètes à leurs revendications, ils ont le sentiment d’avoir été entendus au terme d’un entretien d’une heure avec Stéphane Casciano, le directeur de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM).

Ce lundi 29 janvier, un cortège de taxis a défilé dans les rues de Clermont-Ferrand avant de s’immobiliser, en début d’après-midi, devant les locaux de la CPAM, rue du Clos-Four. Partout en France, des manifestations similaires ont lieu pour dénoncer les nouvelles conditions de rémunération du transport de patients imposées unilatéralement par la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM).

Photo Thierry Nicolas

Des transports moins payés

"Plusieurs points sont problématiques mais les deux principaux sont la suppression du taux de remise moyen de 16,5 % et l’engagement pour cinq ans. Si nous signons, la CNAM pourra nous imposer un taux de remise jusqu’à 30 % et ce ne sera pas renégociable avant 2029", précise Pascal Jeanpetit, président du syndicat des Taxis 63 qui estime que le transport médical représente entre 90 et 95 % de l’activité des artisans taxis. 

"Avec l’inflation, la hausse du prix du gasoil et des charges, nous devons faire de plus en plus d’heures pour maintenir nos revenus. La CNAM nous demande de développer le transport partagé des patients pour mutualiser les frais mais nous faisons déjà tout ce que nous pouvons."

Concrètement, quand il prend en charge un patient avec une prescription médicale de transport, son compteur affiche un prix bien supérieur au forfait qui lui sera remboursé par la CPAM. Si cette "remise" devait encore augmenter, Pascal Jeanpetit est catégorique : "Nos entreprises sont mortes ! "

Une activité pénalisée par les travaux à Clermont

Localement, la situation serait encore plus compliquée en raison des travaux dans le centre-ville de Clermont-Ferrand qui impliquent "des temps de trajets deux à trois fois plus longs alors que les forfaits restent fixes", indique François Dugast, président de la fédération départementale des artisans taxis du Puy-de-Dôme.

Photo Remi Dugne

La CPAM veut maintenir le dialogue

Des arguments que le directeur de la CPAM du Puy-de-Dôme s’est engagé à relayer pas plus tard que mercredi 31 janvier, à l’occasion de la prochaine réunion nationale des CPAM.

"Les artisans taxis sont des maillons indispensables de l’accès aux soins, comme les ambulances ou les VSL, et des partenaires importants de la CPAM. Nous ferons tout pour maintenir le dialogue et tenter de trouver un compromis acceptable tout en gardant la maîtrise des dépenses de santé", a indiqué Nicolas Gérard, sous-directeur Contentieux, accès aux soins et gestion du risque.

Un sursis jusqu'au 19 février

En attendant, la convention actuelle continuera de s’appliquer au-delà du 31 janvier et les artisans taxis ont reçu la garantie que leurs prestations seraient toujours payées "comme avant" jusqu’au 19 février.

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Maud Turcan

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