World News in French

Des mini-stages permettent de découvrir les métiers de l'hôtellerie-restauration, à Brioude

L’hôtellerie-restauration souffre d’un déficit d’image depuis plusieurs années. Des salaires bas, une amplitude horaire importante, souvent le soir et les week-ends… Tous ces facteurs entraînent une pénurie de main-d’œuvre et des difficultés de recrutement pour de nombreux établissements. Mais, chez les jeunes, l’engouement semble reprendre. Afin de former la relève et permettre aux jeunes, généralement des élèves de 3e, de découvrir l’établissement et les formations proposées, le lycée hôtelier de La Visitation propose des mini-stages, jusqu’au mois d’avril. « Ils ont lieu le mercredi matin, alors nous mettons en place une convention de stage avec l’établissement dans lequel l’élève est scolarisé », explique Yvain Coste, directeur délégué aux formations professionnelles et technologiques.

Des élèves de la cité scolaire Lafayette, à Brioude, écrivent la synthèse de leurs cours sur le mur de la classe

Lors de cette matinée, une brève visite de l’établissement est organisée. « Ensuite, ils vont avec nos élèves qui sont en travaux pratiques, en salle ou en cuisine. » Bien évidemment, comme ce sont des débutants, les tâches qui leur sont confiées sont assez simples. « Cela peut être la réalisation d’un cocktail sans alcool, le dressage d’une table ou une préparation de base en cuisine. » Et cette formule fonctionne. Une bonne moitié des élèves qui viennent faire ces mini-stages finit par s’inscrire dans l’établissement. Une opération séduction nécessaire pour un secteur en mal de main-d’œuvre.

Il y a un avant et un après Covid. On a beaucoup souffert de cette période. On commence tout doucement à s’en remettre

Pour preuve, la classe de première compte seulement huit élèves. « On en a 14 en seconde cette année et on devrait en avoir entre 15 et 20 l’an prochain. On a eu un creux et on remonte. » Si les jeunes commencent à revenir vers ces métiers, ils ne sont plus les mêmes. « Certains ont des exigences. Ils ne veulent plus forcément travailler tard le soir, éviter les week-ends. » La question salariale est aussi au centre des préoccupations. « Ils ne veulent pas faire 60 heures par semaine en étant payé au Smic. Et cela se comprend. » Face à ces nouvelles exigences, « les patrons font des efforts sur la rémunération ». Sur les horaires aussi.

Mais ce secteur d’activité restera toujours différent des autres avec des horaires souvent décalés. Mais Yvain Coste l’assura : « Quand ils sortent de chez nous, ils ont un travail qui les attend ! »

Nicolas Jacquet

Ils ont lieu les mercredis 31 janvier, 7 février, 6 et 27 mars et 10 avril. L’un d’entre eux aura exceptionnellement lieu un samedi, le 16 mars. Renseignements au 04.82.53.28.42 ou par mail à 0430053Z-visitation@ac-clermont.fr.

Читайте на 123ru.net