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Pourquoi les taxis du Limousin mènent une opération escargot et des barrages filtrants à Limoges ?

Pourquoi les taxis du Limousin mènent une opération escargot et des barrages filtrants à Limoges ?

Les chauffeurs, représentés par trois syndicats d’artisans taxis et taxis indépendants, participent au mouvement de contestation national pour dénoncer l’augmentation tarifaire « injuste » imposée par l’assurance maladie sur le transport sanitaire.

Les chauffeurs de taxis limousins font pression pour négocier la part des remises applicables sur le transport de la course dans la convention 2024 entre les professionnels et la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM).

« Cette convention n’a pas été négociée en concertation avec les syndicats. On nous demande de signer alors que les textes sont incomplets concernant l’augmentation tarifaire de ces remises, accompagnées d’avenants qui n’ont pas été validés », pointe Bruno Sicard, vice-président de la Fédération des taxis indépendants en Haute-Vienne.

Une réunion entre les syndicats et la CPAM de Limoges prévue cet après-midi

Les chauffeurs de taxis limousins demandent à ce que les tarifs soient adaptés face à l'inflation que supportent les chauffeurs. « La caisse primaire d'assurance maladie veut qu’on arrête d’utiliser les compteurs, et elle veut nous prendre pour des VSL, dénonce Pierre Olivier secrétaire du Syndicat des artisans taxis (SAT) de la Creuse. Or, nous ne sommes pas des transporteurs sanitaires.

Aujourd'hui, nous voyons nos charges augmenter de manière conséquente. Sur le carburant, l'entretien des véhicules, les salaires avec une augmentation de 6 % alors qu’on augmentait nos tarifs de seulement 4 %. Et là-dessus, la caisse limite les moyens des chauffeurs par la remise qu’elle applique. Nous demandons que la convention soit mieux écrite. Demain, nos clients risquent de manquer de taxis si le tarif n’est pas adapté à nos charges, de plus en plus lourdes à supporter.

« Aujourd’hui, une entreprise qui n’est pas rentable ne sort pas ses véhicules. Il ne faudra pas se plaindre si demain les gens n’arrivent pas à se rendre l’hôpital. »

« Aujourd'hui, 17% sont enlevés en moyenne sur les tarifs de toutes les courses, à Limoges, comme sur toute la Haute-Vienne, pour faire un effort sur les prix pour la caisse d'assurance maladie  qui nous paie la course en tant que taxi conventionné. Nous ne savons pas encore le pourcentage qu'elle demanderait dans cette nouvelle convention. Maintenir ce taux serait moindre mal. Nous entendons des chiffres évoqués comme 25%, ou 30%. Si ça passe, on n'y arrivera pas, témoigne ce chauffeur de taxi à Limoges. Car tout augmente. Le prix du carbrant coûte cher, entre 800 et 1.000 euros par véhicule et par mois contre 500 et 600 par mois il y a deux ans. Le prix et l'entretien des véhicules augmentent aussi, sans oublier l'assurance. »

La mobilisation des taxis a débuté à 7 heures ce lundi

Ce professionnel explique aussi que certaines missions d'un chauffeur de taxi ne sont pas facturables car non prises en compte par le compteur de la course, comme celle d'accompagner le patient pour assurer son admission à l'hôpital.

Obtenue ce matin, une réunion de concertation entre les syndicats des artisans taxis et taxis indépendant du Limousin et la CPAM de Limoges doit se tenir à 16 heures ce lundi. 

 

Aline Combrouze

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