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C'est reparti pour les Bistrots d'hiver en Creuse !

Les bénévoles de l’association Pays’Sage, basée à Flayat, sont heureux d’annoncer le retour des Bistrots d’hiver cette année. Il y a moins de dates que d’habitude (seulement cinq rendez-vous), mais qu’importe, l’essentiel est de relancer la machine. L’an dernier, le festival n’avait pas pu avoir lieu. « Nous n’avions plus de salarié et la situation financière n’était pas bonne », expliquent Marie-Hélène Michon et Jean-François Pressicaud, membres du conseil d’administration de Pays’Sage.

Flayat, Reterre, Felletin, La Courtine et Millevaches

Ce sont les bénévoles de l’association qui ont imaginé la programmation de ces Bistrots d’hiver 2024. Le choix s’est porté sur des artistes à des prix raisonnables. Du 3 février au 24 mars, il va y avoir de l’animation dans les auberges limousines. Cinq lieux vont accueillir les festivités : le café de l’espace à Flayat, l’auberge des quatre gousses d’ail à Reterre, l’auberge felletinoise, le restaurant au Petit Breuil à La Courtine et Chez Nanou à Millevaches (Corrèze).

La formule est quasiment la même depuis les débuts, en 1999. Un apéro-tchatche à 11 h 30, un déjeuner à 12 h 30 et un concert à 15 heures. Le public n’est pas obligé de venir aux trois temps. Il peut picorer ce qu’il veut.

Jean-François Pressicaud était là à la création du festival : « Ça s’est affiné au fur et à mesure, en intégrant de façon plus formelle les apéros-tchatche. Un intervenant vient présenter un sujet, qui peut être sur l’histoire, l’histoire locale, l’écologie. On laisse toujours une part au débat, indique-t-il. Au départ, les gens arrivaient avant l’heure du repas, on commençait à discuter, comme au café du commerce. Maintenant, ça ressemble à une université populaire. Nous abordons des sujets divers : les moulins sur la Creuse, le développement de la tapisserie, la question de l’eau… Ça fait un savoir qui s’ancre, que les gens s’approprient. »

Produits locaux au déjeuner

Le repas se fait autour d’un menu unique. « Nous essayons de travailler au maximum les produits locaux », renseigne Laurent Lecours, le gérant de l’auberge felletinoise. Cette année encore, le chef a essayé de faire un repas typique. Au menu : pâté aux pommes de terre limousin, sauté de porc aux châtaignes avec embeurrée de chou vert et pâtes creusoises, cantal de chèvre de Flayat et flognarde pommes-poires.Photo d'archives : Alex Overton

Pour le spectacle musical, Pays’Sage choisit toujours des artistes professionnels. Il y a souvent de la chanson française, mais aussi du jazz, du blues ou de la musique trad. Cette année, les bénévoles ont par exemple programmé Gérard Pierron à Felletin. « C’est un chanteur connu sur le plan national, affirme Jean-François Pressicaud. Il chante Gaston Couté, un auteur du prolétariat de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, qui faisait des chants de révolte. »

Il est impératif de réserver pour les repas et les concerts. Ils affichent souvent complets. « Ce qui plaît bien dans cette formule, c’est la complémentarité dans la journée, estiment les organisateurs. On a trois temps d’activité différents : un temps de réflexion, un temps de gastronomie et un temps de plaisir culturel. Les gens repartent avec un large sourire. »

Sortir et se rencontrer, même en hiver

L’objectif de départ perdure, vingt-cinq ans après la création des Bistrots d’hiver. « Créer du lien, de la convivialité pendant la période hivernale, inciter les gens à sortir et à se rencontrer », résume Marie-Hélène Michon.

« Nous avons voulu montrer que même pendant les mois d’hiver où il n’y a pas grand monde dans les villages, les gens ont envie de se rencontrer, d’avoir des activités en commun, d’avoir des moments artistiques et culturels », complète Jean-François Pressicaud.

Pour les restaurateurs, c’est aussi un moment attendu avec impatience. « C’est une journée très spéciale, confirme le gérant de l’Auberge felletinoise, qui peut accueillir jusqu’à 80 personnes. C’est souvent complet, alors c’est toujours un challenge pour nous. J’aime cette convivialité que ça apporte dans le restaurant. Les gens arrivent avec le sourire et repartent avec le sourire. Ils font connaissance. C’est l’archétype du bistrot. Ça me fait penser à ces soirées de veillée. Les gens ressentent l’envie de dialoguer, d’écouter de la musique, de faire autre chose qu’un week-end normal. »

En Creuse, les Bistrots d'hiver traversent une année 2023 de galère

Catherine Perrot

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