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Des romans ancrés à nos terroirs

Des romans ancrés à nos terroirs

Du polar, de l’amour, de l’aventure... Vive et prenante est l’écriture. Voici quatre derniers ouvrages parrus chez Calmann-Lévy qui vous régalerons pour les longues soirées d’hiver.

Sélections de dernières parutions chez Calmann-Lévy, des romans ancrés à nos terroirs

J.Paul Malaval, dans l’Armagnac

Jean-Paul Malaval, romancier limousin bien connu, fin observateur de la société rurale, a publié « L’héritière des sables fauves » (Éditions Calmann Lévy, 336 pages, 20,50 €). Un vigneron spécialisé dans la production d’Armagnac décide à l’âge de 71 ans de passer la main. Son fils qui travaille depuis toujours à ses côtés n’est pas apte à assurer la succession. Sa fille a quitté le domaine pour s’établir en ville. C’est une femme de caractère, orgueilleuse et autoritaire, qui est en conflit avec son père, mais elle est la seule à pouvoir éviter une vente à un étranger. Alors, le vigneron décide de faire taire ses antagonismes pour demander à sa fille de prendre la relève. Pourtant, celle-ci ignore tout des pratiques du domaine. Rien n’est simple dans cette histoire d’autant plus que s’ajoutent la maladie et une histoire d’amour salvatrice. Au final, c’est une approche lucide et romanesque du monde agricole. Malaval a également publié chez le même éditeur « Par un étrange été à Marteline » (368 pages, 21,50 €). Cette fois-ci l’histoire se déroule au bord de la Dordogne dans une bourgade où, un an plus tôt, un drame s’est produit, une jeune randonneuse ayant apparemment fait une chute mortelle. Son père revient en pèlerinage. Il apprend, par un ami policier, que l’autopsie a fait état de traces de strangulation sur le cou de la victime. Le père et le policier enquêtent. Le roman s’avère un polar en prise avec des secrets bien cachés.

Sylvie Baron et la grande Agatha

Après le Limousin, l’Auvergne avec Sylvie Baron qui signe « Les petits meurtres du mardi » (Calmann Lévy, 324 pages, 14,90 €). Une médiathèque, dans une bourgade de caractère, s’est dotée d’un club du mardi, ouvert bien sûr aux fans d’Agatha Christie. C’est l’occasion pour les participants d’exprimer leur admiration pour la célèbre écrivaine. Ce club veut même organiser un colloque international. Alors, un châtelain propose sa demeure pour l’accueillir. Survient un crime. Sylvie Baron connaît visiblement bien la littérature d’Agatha Christie ainsi que l’écrivaine. L’intrigue habilement conduite remonte le passé des personnages plongés dans un huis-clos. Sylvie Baron, librement inspirée par la célèbre Agatha, captive le lecteur.

Antonin Malroux : années de guerre

Les traumatismes de l’effroyable Première guerre mondiale ressentis dans notre région sont au cœur du roman de l’auvergnat Antonin Malroux, l’un des écrivains les plus populaires de sa terre natale. Dans « L’Académicien de Juillet » (Calmann Lévy, 272 pages, 18,90 €) il nous fait entrer dans une famille dans laquelle un jeune marié trouve la mort dès le début du conflit. La veuve confie son chagrin à un châtaignier, « L’Académicien ». La guerre, l’amour, les affaires familiales, l’avenir de la ferme, « le travail qui mange les jours » : le tout bien servi par la belle écriture de Malroux qui ménage des surprises.

Corinne Javelaud, fugue dans le Marais

La romancière limousine Corinne Javelaud signe « Les fantômes de Marianne » (Calmann Lévy, 264 pages, 19,90 €). Sous le Second empire, une famille quitte la capitale pour s’établir à Niort où le père, ingénieur des Ponts et chaussées, est chargé d’aménager le Marais poitevin. La fille de l’ingénieur, cherche fuir l’éducation stricte à laquelle elle est soumise. Elle découvre, en compagnie de deux enfants du cru, la magie du Marais. Mais, le monde de la fillette basculera bien vite à la suite d’une fugue. Le secret bien caché de la gouvernante, les années qui passent, une histoire de vengeance et aussi une histoire d’amour : une exploration en finesse de l’âme humaine.

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