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A Tulle, CDR Environnement ouvre un site de tri des ferrailles et métaux pour les particuliers et artisans

Sur le site flambant neuf, rue Pierre-Larenaudie à La Solane, les derniers aménagements sont en cours en ce jeudi ensoleillé. Couvrir la fosse, peindre la signalétique au sol et sur la chaussée à l’entrée, brancher la parabole « pour avoir un réseau internet fiable », sourit Paul Chaussé. « S’il faut un quart d’heure pour ouvrir un dossier, ça ne va pas plaire aux clients. »

Paul Chaussé est le gérant de CDR Environnement. À Égletons, il dirige un « gros centre de tri des ferrailles, des métaux et des déchets en tous genres », résume-t-il. « Sur Tulle, aucun acteur de la sorte n’était présent, hormis les déchetteries intercommunales, alors que nous avons beaucoup de demandes de clients tullistes et des environs. »

Chaque personne qui amène ses déchets repart avec un chèque ou un virement.

Achat au détail jusqu'à 2 tonnes

L’entreprise possédait ce terrain à La Solane, pas très loin du centre-ville. À la fin de l’été dernier, les travaux d’aménagement ont été lancés. La nouvelle déchetterie, orientée ferrailles et métaux, à destination des particuliers et des professionnels, ouvrira le 5 février prochain. « On fait de l’achat au détail et jusqu’à 1 à 2 tonnes, précise Paul Chaussé. Ça va vite, en poids, des caisses de batterie ! »

Le site, respectant les dernières normes et facilement accessible, peut accueillir trois clients en même temps : un bâtiment dédié à l’achat et à la préparation des métaux (batteries au plomb, cuivre, laiton, aluminium, inox et zinc principalement) ; juste à côté, un quai de déchargement avec deux bennes de grande capacité pour les ferrailles (lourdes, type agricoles, ou légères, des tôles par exemple).

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« Un agent d’exploitation sera présent à temps plein pour la réception et le paiement. Chaque personne qui amènera ses déchets repartira avec un chèque ou un virement. S’ils sont bien préparés, on les rachètera bien », avance-t-il. « Depuis décembre-janvier, les cours sont plutôt en progression. À 6 € le kilo de cuivre, ça va vite. »

Pour chaque client, le processus sera le même : pour les métaux, un premier pesage sur la bascule extérieure, puis à l’intérieur du bâtiment, « qualification des différents matériaux et un pesage plus fin. Quand les différents poids sont déterminés, on enregistre la personne et on paie ». Pour les ferrailles, « on pèse le chargement sur la bascule extérieure, on vide dans les bennes et on repasse sur la bascule ; la différence, c’est le poids à régler. »

Objectif : 10 tonnes par semaine

« L’objectif, calcule Paul Chaussé, c’est de réaliser une dizaine de tonnes par semaine de ferrailles et métaux confondus. Le but, c’est de capter des clients particuliers et d’offrir un service supplémentaire aux professionnels du secteur qui connaissent des problèmes de stockage récurrents. »

« De plus en plus de personnes font du tri, c’est rentré dans les mœurs, note-t-il, et on voit de plus en plus de personnes qui comptent, tout simplement. Ils se disent” si je peux vendre ma vieille chaudière ou mon ballon d’eau chaude pour quelques dizaines ou centaines d’euros, allons-y !” On fait parfois des chèques de 5 € ou 10 €, mais il n’y a pas de petits clients. »Une fois regroupés sur le site d'Égletons, les câbles électriques sont transformés en grenaille de cuivre et polymères. (photo d'archives)

Métaux et ferrailles valorisés

Des matériaux dûment triés qui rapporteront deux fois. Aux clients et à CDR environnement. « Chaque jour, les ferrailles et métaux seront remontés sur le site d’Égletons », détaille Paul Chaussé.

Là, « les ferrailles sont cisaillées pour répondre au cahier des charges des fonderies » ; elles poursuivent leur vie en fer à béton et autres poutres métalliques. Les métaux, de leur côté, « sont massifiés et préparés, soit pour être envoyés sur certaines fonderies (pour l’aluminium et le cuivre par exemple), soit dans des broyeurs (les batteries en plomb). D’Égletons, ça part après à travers la France et l’Europe. » 

CDR Environnement, site de Tulle, rue Pierre-Larenaudie à La Solane ; contact : Maxime, 05.55.20.09.12.

Bon à savoir

Pour que les dépôts se passent bien, « il faut bien trier les ferrailles et les métaux. On ne prendra pas des déchets secs (gravats, plâtres, etc.) ni de déchets verts ».

« Pour le premier enregistrement, il faut aussi penser à amener une pièce d’identité. » Chaque dépôt est en effet consigné dans un livre de police, possiblement contrôlé par la DREAL (Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) et les forces de l’ordre.

Sur son site initial d’Égletons, CDR Environnement emploie douze personnes, précise Paul Chaussé, qui a racheté l’entreprise il y a un an et demi.  En volume, elle traite 7.000 tonnes par an de ferrailles et de métaux, et quelque 7.000 tonnes par an de déchets en mélange et déchets secs (bois, carton, plastique, plâtre, déchets verts, etc.).  Elle travaille avec les professionnels (en gros volumes notamment) et les particuliers.

Blandine Hutin-Mercier

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