Locations de type "AirBnb" : les députés adoptent un texte pour alourdir la fiscalité
L’Assemblée nationale a adopté, ce lundi 29 janvier, en première lecture un texte pour réguler davantage le secteur des locations de type "AirBnb", espérant ainsi encourager des baux de plus longues durées dans un contexte de crise du logement.
Le texte transpartisan (PS-Renaissance), qui devra être examiné au Sénat, a été adopté par 100 voix contre 25. Il prévoit en particulier d’abaisser la niche fiscale sur ce type de logements, de leur imposer des diagnostics de performance énergétique, mais aussi de donner de nouveaux outils de régulation aux maires. "C’est un compromis que nous avons mis un an et demi à mettre sur la table", a salué dans l’hémicycle le député socialiste Iñaki Echaniz. "C’est un premier pas", a loué sa co-rapporteure Renaissance Annaïg Le Meur.
L’ensemble des députés de gauche, des indépendants de Liot, et l’essentiel de ceux de la majorité ont voté pour. A l’inverse la quasi-totalité des LR et RN ont voté contre, invoquant notamment la défense de "petits propriétaires".
La mesure la plus emblématique entend réduire à 30 % le taux d’abattement fiscal dont bénéficient les revenus issus des locations des meublés de tourisme, contre 71 % ou 50 % actuellement, avec une exception en "zone rurale très peu dense" où l’abattement resterait à 71 %.
De nombreux élus, notamment en bord de mer, dénoncent la pénurie de logements dans leurs territoires à cause de l’explosion du nombre d’Airbnb. Ils soulignent plus largement la "bombe sociale" que représente le logement, au moment où le secteur connaît une grave crise, et réclament une "grande loi", promise par l’exécutif sur le sujet. Les éventuelles annonces du Premier ministre Gabriel Attal lors de sa déclaration de politique générale mardi à l’Assemblée seront particulièrement scrutées.