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La mobilisation des agriculteurs ne faiblit pas dans le Cantal

« Tenir », c’est le mot d’ordre de Joël Piganiol, président de la FDSEA du Cantal. « Ça fait huit jours qu’on est là et on va tenir encore. Sur toutes les mesures, insiste-t-il. On est sereins, organisés et déterminés ». Ainsi, après avoir installé tracteurs, bottes de foin, banderoles de mécontentement et barnum sur l’autoroute, les agriculteurs ont débuté la construction d’une maison en dur, au niveau de la sortie sud. « Preuve, symbolique, de notre volonté de rester plus longtemps », poursuit le président de la fédération.

« On maintient notre colère, on ne lâchera pas et on se sédentarise, car on sera là au moins jusqu’à dimanche »

Avec des actions coup de poing comme le blocage des sorties de Saint-Flour sud et de Ruynes-en-Margeride lundi après-midi, où plus de 2.000 camions se sont retrouvés coincés sur 19 km. Il aura fallu attendre minuit pour que la circulation redevienne fluide. Ce mardi 30 janvier, c’est une opération escargot qui est menée sur l’A 75, quelques kilomètres plus au sud, par les agriculteurs de Lozère.

Si la grande majorité des Sanflorains soutiennent le mouvement, les bouchons sont devenus leur lot quotidien depuis le 23 janvier. Avec des files de voitures et de camions ininterrompues entre Le Crozatier et l’échangeur n°28, accentuées depuis le début de la semaine par des routiers qui privilégient toutefois cet itinéraire, l’A7 étant fermée à la circulation.La ville basse de Saint-Flour est paralysée par les longues files de voiture et de camions. La patience est de mise.   

Isabelle Barnérias

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