World News in French

Reprise des brocantes dans la région de Montluçon : la seconde main repart du bon pied

Sur les dizaines de tables installées dans la salle des fêtes d’Huriel : des montagnes de vêtements pour enfants, des centaines de jouets ainsi que de multiples articles de puériculture. Les vendeurs, trente-cinq exposants pour la bourse de ce dimanche 4 février, ont mis le paquet.

"C’est l’occasion, pour nous, de nous débarrasser et, pour les gens qui n’ont pas trop les moyens, de faire de bonnes affaires", soutient Amandine, derrière son étal. En milieu de matinée, la mère de famille, habitante d’Huriel, a déjà fait quelques ventes. "Il y a beaucoup de choses qui ne sont pas abîmées. Tous ces vêtements peuvent encore servir à quelqu’un. C’est vraiment utile une bourse comme ça !"

Un retour en force des articles d'occasion

D’autant que, depuis plusieurs années, par nécessité pour certains ou par souci écologique pour d’autres, les articles de seconde main font un retour en force. Et c’est justement sur cet engouement que comptait l’équipe de l’amicale laïque d’Huriel en organisant cette bourse.

"C’est la toute première braderie comme celle-là que nous proposons", précise Marie-Lorraine Balère, trésorière de l’association, qui se félicite de l’affluence. "Nous avons trente-cinq exposants et on a dû en refuser une dizaine." Émilie Genillon, secrétaire, confirme : "Dès qu’on a diffusé l’information, les places ont été prises en quelques jours. Et depuis ce matin (la bourse a eu lieu de 9 heures à 17 heures, NDLR.), nous avons eu pas mal de monde. On espère que les exposants ont bien vendu."

"On verra ce que ça donne au niveau des bénéfices (bénéfices qui seront reversés à l’école de la commune, NDLR.). D’habitude, on organisait des tombolas, des kermesses… Là, on avait envie de se renouveler", poursuit Gaëlle Autissier, la présidente de l’amicale.

"Depuis quelques années, la seconde main revient vraiment en force. Cela permet d’acheter des choses à moindre coût avec des vêtements, par exemple, pas du tout abîmés. Tout ce qui est seconde main, avec Vinted par exemple, est complètement d’actualité."

Alors, avec sa bourse, l’association a tapé dans le mille.

Des habitués des brocantes et braderies

Patrick, lui, est en tout cas satisfait. Le Montluçonnais est un habitué des brocantes et autres braderies. "On fait plusieurs rendez-vous comme ça pour vendre les affaires de nos petits-enfants dont ils n’ont plus besoin. Depuis un an, on fait les braderies et les brocantes pas trop loin, suivant nos disponibilités et les prix. Par exemple, au mois de mai, nous serons à Désertines, l’année dernière, nous sommes allés à La Celle…"

Dans les allées, Marina, venue de Prémilhat, en habituée également, jette un œil aux vêtements.

"Je viens souvent dans les bourses aux jouets ou aux vêtements comme celle-ci. J’essaye de toutes les faire dans les environs. Je recherche les bonnes affaires. Je regarde surtout les vêtements."

La jeune femme fonctionne au coup de cœur. "Je regarde, je ne cherche jamais rien de précis, sauf dans des périodes comme Noël. Mais aujourd’hui, je ne trouve rien…" Dommage, elle repartira les mains vides.

Ce qui n’est pas le cas de Jacques et Ludivine, le père et la fille. Les deux habitants sortent d’un sac deux jouets : "On a pris cette petite voiture et ce petit hélicoptère". Ludivine souligne : "Les brocantes ou les bourses permettent de trouver des jouets pas trop chers pour le petit. Parce qu’à cet âge-là, ils grandissent tellement vite…"

Mais c’est aussi avec leur œil d’expert qu’ils viennent. Jacques glisse avec un sourire : "On fait tous les deux partie d’une association qui organise des brocantes à Saint-Sauvier. On vient donc voir aussi ce qui se fait ailleurs. Cela peut nous donner des idées."

Photos : Florian Salesse

Texte : Laura Morel

Читайте на 123ru.net