Une production continue d’énergie verte
Depuis le 1 er décembre, la nouvelle microcentrale hydro-électrique sur le béal de l’Ile d’Amour est en marche et produit au régime escompté de l’électricité revendue par la commune à EDF sur la base d’un contrat intéressant.
Débuté en septembre 2022, le vaste chantier de déconstruction de l’ancienne microcentrale puis de construction des fondations, du bâtiment et des infrastructures accueillant à ce jour la turbine dernier cri, a été conduit sans trop de retard par l’entreprise Cegelec, également en charge de la maintenance. « On a pu monter certains jours au-dessus de 400 kw/heure (soit 80 €/heure) en cette période où l’Allier est haute, se félicite le maire de Langeac, Gérard Beaud. C’est une ressource verte qui produit jour et nuit en continu. Donc, les recettes peuvent être conséquentes selon le niveau d’eau de la rivière. Nous disposons d’un débit assuré par an qui permettra de rentabiliser nos investissements et de verser très vite des recettes à notre budget principal. »
Le projet, d’un coût global de 1,8 million d’euros TTC, autofinancé et remboursé sur le long terme par choix de la municipalité, permettra dès cette année d’engranger une recette d’environ 140.000 €, estimation au plus bas prenant en compte le remboursement du prêt dont le calcul se fera en fonction des gains obtenus.
Si à cette heure le débit du béal est optimal, celui de l’Allier est moindre en proportion. Et la perspective d’une saison estivale moins généreuse peut inquiéter…
Un débit minimum obligatoire sur l’Allier« Le droit d’eau octroyé par les services de l’État fixe un débit minimum obligatoire sur l’Allier, insiste Gérard Beaud. Ce débit fait varier les réglages de la microcentrale dont les indicateurs sont vérifiables à tout moment et en temps réel. Le système haute technologie est entièrement automatisé. L’installation peut être mise à l’arrêt si le débit de la rivière n’est plus suffisant. Contrairement à l’ancienne microcentrale, celle-ci permet de turbiner avec un débit plus faible, en s’appuyant sur la force hydraulique orientée vers des pales. L’eau s’écoule comme aspirée à toute vitesse, en tourbillon, un peu comme au fond d’un évier ».
En amont de la microcentrale une grille calibrée empêche les poissons de s’y engouffrer, tandis que les courants les entraînent vers deux échappatoires et le chemin de la dévalaison. À l’aval, les poissons remontent par un nouveau système à paliers successifs, plus performant que l’ancienne passe, conformément aux exigences des services de l’environnement. Quant au bardage du bâtiment, esthétiquement décevant, il sera refait plus tard en bois ou d’une couleur plus appropriée au cadre verdoyant de l’Ile d’Amour.