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Les salles de fitness jouent collectif sur le bassin de Montluçon

Mardi 24 janvier, 18 h 45, au Fitness Park de Prémilhat. Le cours de "body attack" va bientôt débuter. "On brûle un maximum de calories", promet Célia Compin, la gérante de l’établissement.

Mathias, l’un des quatre coachs, est à la manœuvre. Une trentaine d’adhérents sont réunis dans la grande salle dédiée aux cours collectifs. Il y a plus de filles que des garçons. La lumière est peu intense, la musique techno à fond. On se croirait presque en boite de nuit. Sauf qu’on n’est pas là pour se trémousser sous les sunlights des tropiques.

"Mettez le feu dans vos cuisses" ! 

Mathias annonce d’emblée la couleur. "Mettez le feu dans vos cuisses" ! Tout un programme qui fait suer les participants à grosses gouttes. Qu’on se le dise, le "body attack" n’est pas fait pour les mollassons. C’est physique, très physique. La séance, qui dure trois quarts d’heure, mêle le cardio et le renforcement musculaire. On saute, on se couche, on s’étire, on lève les bras, on court… Bref, on n’arrête pas.

C’est la troisième fois que Mathias propose ce cours. Le coach, qui ne ménage pas sa peine, s’est formé à Paris. "Les exercices que nous proposons sont très diversifiés, dit-il. Suivant son niveau et sa forme physique, il existe plusieurs alternatives. Même si c’est un cours collectif, c’est à chacun de se fixer un objectif personnel".

Avec son tee-shirt jaune, Joffrey, 41 ans, ne passe pas inaperçu. Il se donne à fond et semble prendre un plaisir infini à se faire mal. "C’est un défouloir. Je me dépasse, je me mets dans le rouge et j’aime ça car je me sens beaucoup mieux après." Le quadragénaire apprécie particulièrement les cours collectifs. "C’est bien d’être en groupe. Ça change d’être seul devant sa machine."

 

La séance de "body attack" est très physique. 

Muriel, 56 ans, a, elle aussi, craqué pour le "body attack". C’est son premier cours. "C’est dynamisant, souligne-t-elle. Pour moi qui suis quelqu’un d’assez calme dans la vie, ça me permet de me défouler". Elle aussi apprécie la notion de groupe. Tout comme le fait d’avoir un coach pour faire les exercices. "Il est très bien" !

Une quarantaine de cours collectifs

Fitness Park propose une quarantaine de cours collectifs. Quatre chaque soir à partir de 17 h 30 et jusqu’à 20 h 15. Le mardi, c’est "body balance " (thaï chi, yoga, stretching…) pour débuter en douceur. Après, place au " full abdos " pour faire le ventre plat. Et puis, le "body attack", encore plus tonifiant. Et pour finir, du "full boxe" avec des coups de poing et des coups de pied sur des sacs de frappe.

Les cours collectifs ne sont pas une nouveauté au Fitness Park. Mais c’est une demande de plus en plus pressante des adhérents. "L’important, c’est de savoir se renouveler avec des cours qui changent tous les trois mois", précise Célia Compin. Les coachs vont régulièrement se former à Lyon ou à Paris pour apprendre les nouvelles chorégraphies. "Parfois, on fait ça en visio". Fitness Park travaille avec un partenaire spécialisé dans la création de cours collectifs et basé en Nouvelle-Zélande.

Nous payons les licences pour chaque cours tout comme nous payons la formation de nos coachs, souligne la gérante. C’est un coût pour nous mais c’est aussi un gage de qualité.

Certains cours collectifs ont particulièrement la cote. C’est le cas du "body jam" (danse chorégraphiée), des exercices boxés et du "body pump" pour développer le renforcement musculaire. Le circuit training (enchaînement d’exercices physiques sous forme d’ateliers) et le yoga sont également plébiscités par les adhérents. "L’émulation du collectif, c’est très motivant quand on veut faire du sport", assure Célia Compin.

 

Deux cours simultanés de cross-fit au Central.

Le succès du cross-fit. Depuis septembre 2023, le complexe sportif Le Central, à Montluçon, s’est doté d’une nouvelle salle pour son activité cross-fit. Elle a pris la place d’un des deux terrains de futsal. Sept cours d’une durée d’une heure sont proposés tout au long de la journée par groupe de douze personnes au maximum. Un coach est présent à chaque fois. "Ce sont des cours collectifs qui sont adaptés à chaque personne, souligne Pierre-François Rigoulet, le gérant. On tient compte du niveau, de pathologies éventuelles. Parmi nos adhérents, nous avons par exemple une personne en fauteuil roulant". Ramer, sauter, déplacer des objets… le cross-fit fait travailler tous les muscles du corps. "Dix qualités physiques", résume le gérant qui évoque notamment la force, l’endurance, la souplesse… Certains adhérents viennent une à deux fois par semaine, les plus assidus… cinq fois ! "Certains sont là pour une préparation physique générale en vue d’un trail ou d’un triathlon, souligne Pierre-François Rigoulet. Mais pour la grande majorité, il s’agit surtout de rester en forme. Et le travail à plusieurs, c’est souvent plus motivant". 

Fabrice Redon

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