L'avenir de l'ancien centre de détention de Riom se dévoile petit à petit

Avoir le monde qui a fait le déplacement pour venir découvrir les tout premiers éléments des deux projets encore en lice pour la réhabilitation des deux friches carcérales à l’occasion d’une visite organisée par la Ville, l’avenir de l’ancienne maison d’arrêt et de l’ancien centre de détention est clairement un sujet qui tient à cœur aux Riomois.

En plus de la poignée de curieux, souvent les plus jeunes, venus avec l’espoir de pouvoir visiter l’ancienne prison et ses cellules, ce sont plusieurs milliers de personnes qui ont franchi l’important portail de cet énorme vaisseau installé en plein centre-ville.

Deux projets ouverts sur la ville et moteurs pour Riom

Au programme de cette journée exceptionnelle, le dévoilement des premiers visuels et des premiers éléments des deux projets d’envergure portés par des opérateurs de renommée internationale afin que le public puisse aussi donner son avis Avant que la décision finale ne soit prise que mi-mars, l’équipe municipale avait en effet envie de prendre le pouls des Riomois, et pas que, sur ces deux dossiers qui devraient coûter entre 40 et 50 millions d’euros selon les chiffres annoncés.

Comme le veut la règle, tout a été fait pour que les deux projets ne soient pas identifiables. Seulement quelques visuels et plans de masse afin que les visiteurs puissent se faire une idée sur le devenir des friches. Samedi, c’est de l’avenir de l’ancien centre de détention dont il était donc question.

D’un côté (photo ci-dessus), un projet qui prévoit de démolir une partie du mur d’enceinte du côté de la chapelle et du cloître où des commerces, les locaux de l’Université Clermont Auvergne (UCA), des logements étudiants et un « hôtel de charme » seraient installés. Dans la cour située entre le cloître et le bâtiment Rousseau, une halle couverte et un amphithéâtre de verdure. Le bâtiment Rousseau serait, lui, transformé en logements, tandis que l’ancienne cour de promenade verrait fleurir deux bâtiments : une résidence seniors et une crèche dans le premier, un restaurant et des logements sociaux dans le second. Le tout ouvert au public et sur la ville comme demandé.

De l’autre côté (photo ci-dessus), un projet qui prévoit de faire uniquement du logement dans la chapelle, le cloître, mais aussi dans un bâtiment construit dans la continuité. Tout ce secteur n’étant accessible qu’aux habitants. La cour entre les deux bâtiments existants serait quant à elle ouverte avec des commerces et des espaces de restauration avec une grande terrasse offrant un panorama avec une vue imprenable. Dans le bâtiment Rousseau, une « auberge de jeunesse » regroupant de l’hôtellerie haut de gamme et des chambres plus accessibles. Les locaux de l’université seraient quant à eux installés dans un nouveau bâtiment construit sous le « panorama urbain » qui utilisera une grande partie de l’ancien chemin de ronde. D’un côté comme de l’autre, du stationnement souterrain, sur un niveau au moins, dans la pointe de l’enceinte.

Une livraison attendue en 2028

Des premiers éléments qui permettent d’avoir une idée sur l’avenir. Une simple idée. Car, les semaines, mois et années à venir seront dédiés à de (très) nombreux échanges avec l’opérateur qui sera choisi afin de rendre une copie aux plus proches des attentes et des envies des Riomois.Selon le calendrier prévisionnel, l’opérateur retenu deviendrait propriétaire des lieux début 2025 pour un lancement des travaux début 2026. Après deux bonnes années de travaux, la nouvelle vie des friches carcérales ne devrait pas débuter avant 2028.

Nourredine Regaieg