Véhicules d'une association pour personnes handicapées incendiés à Montluçon : deux mineurs de 15 et 17 ans interpellés

Suite à l'incendie de cinq véhicules appartenant à l'Association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh) de l’Allier, dans la nuit du 3 au 4 février à Montluçon, deux mineurs de 15 et 17 ans ont été identifiés et interpellés par les services de police. Ils devraient comparaître prochainement devant le tribunal pour enfants de Moulins.

Deux mineurs de 15 et 17 ans ont été identifiés et interpellés par les services de police de Montluçon pour l'incendie de plusieurs véhicules appartenant à l'Association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh) de l'Allier.

Les faits ont eu lieu dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 février, sur le parking du siège social de l'association, allée Jean-Nègre à Montluçon. Cinq véhicules stationnés, servant à l’équipe du Service d’aide et d’accompagnement à domicile pour les personnes handicapées (Samsah) pour le transport de personnes en situation de handicap, avaient été la cible de cet incendie volontaire. 

Ils auraient mis le feu "pour s'amuser"

Grâce à un important travail d'investigation des policiers de la Brigade de sûreté urbaine (BSU), deux jeunes ont pu être été identifiés. Interpellés et confrontés aux éléments de preuves - l'exploitation d'images de vidéosurveillance et témoignages recueillis sur place - les deux mis en cause auraient reconnu les faits, expliquant avoir mis le feu "pour s'amuser". Habitant à proximité, ils auraient d'ailleurs observé l'intervention des sapeurs-pompiers.

Les adolescents ont été déférés au parquet des mineurs de Moulins ce vendredi 9 février. Ils devraient être prochainement présentés devant le tribunal pour enfants. 

Un lourd préjudice pour l'association

Isabelle Zanuttini, directrice générale externalisée de l’Apajh de l’Allier, note : "Ces deux personnes ont été retrouvées et interpellées rapidement. C'est très bien. Mais comme on le disait avec les équipes : ça serait bien que ces jeunes viennent voir ce que c'est de travailler avec des personnes handicapées et ce que leurs actes impliquent." 

Car au-delà du préjudice financier, cet acte de malveillance a lourdement impacté les activités de l'association qui accompagne près de 250 personnes polyhandicapées et atteintes d'autisme profond. "On a pu se faire prêter des véhicules par d'autres établissements. Et nous allons en louer pour assurer la continuité du service. Mais parmi les véhicules détruits, il y avait des véhicules PMR (personnes à mobilité réduite) qui sont plus difficiles à trouver en location. Heureusement, nous avons la chance d'avoir une équipe qui a su réagir très vite à la situation et qui s'est tout de suite réorganisée." 

Laura Morel