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Parents d'élèves et élus mobilisés contre la perte d'un poste envisagée à l'école François-Dolto de Domérat

Environ soixante-dix personnes se sont mobilisés contre la possible suppression d'un poste à l'école maternelle Françoise-Dolto, à Domérat, ce lundi 12 février.

L'école fait en effet partie des quatorze établissements de l'Allier menacés par une fermeture comme le voudrait la carte scolaire 2024 en raison de la baisse démographique. 

Une décision non justifiée pour les parents d'élèves et les élus présents ce lundi matin, car les effectifs devraient être en hausse à la rentrée prochaine.

"Il y a actuellement 147 élèves à Françoise-Dolto. Nous interrogeons les parents de Domérat pour savoir précisément combien il y aura d'inscriptions à la rentrée. Nous avons actuellement un prévisionnel de 152. C'est supérieur aux effectifs actuels. Nous faisons ça tous les ans et nos chiffres sont toujours justes. À cela s'ajoute le fait que nous inscrivons des enfants tout au long de l'année."

"Dolto est une école formidable"

Les parents d'élèves mettent aussi en avant les excellentes conditions d'apprentissage dont bénéficient leurs enfants. "Dolto est une école formidable avec plein d'activités. La structure est adaptée aux besoins des enfants. Des millions pour l'agrandir (plus de 2 millions ont été dépensés pour rénover l'école et créer une extension de 800 m2 en 2018, NDLR.)", met en avant Aurélia Schills, parent d'élève.

L'extension et les rénovations avaient été réfléchies avec les enseignants. Pascale Lescurat, maire de Domérat, précise que chaque classe bénéficie d'une Atsem (agent territorial spécialisé des écoles maternelles).

Particularité

L'autre particularité de l'école maternelle est qu'elle possède une classe passerelle depuis une vingtaine d'années. Tous les jours, les enfants de la crèche voisine viennent à François-Dolto passer la matinée et s'acclimater à leur rythme à l'environnement scolaire. Or ces enfants ne sont pas pris en compte dans les effectifs de l'Éducation nationale.  "Si on perd un poste, les Très petites sections (TPS) ne pourront plus être accueillies ou très mal", redoute Nadège Jouannin.

"On a de bons chiffres. Si on nous enlève un poste, on surcharge les classes et on empêche les inscriptions tout au long de l'année. C'est incohérent avec les programmes d'inclusion que l'on met place. Le fait d'inscrire des enfants tout au long de l'année nous permet d'accueillir les enfants des gens du voyage qui ne sont pas sur la commune dès septembre. "

Une demande de rendez-vous avec la Dasen

La maire a d'ailleurs demandé un rendez-vous avec la directrice des services de l'Éducation nationale (Dasen) Roseline Lamy Au Rousseau.

"On nous torture avec des chiffres qui sont les bons. Normalement, cette école n'est pas en danger et nous avons les moyens de le prouver", insiste Pascale Lescurat.

Les syndicats mobilisés

Représentante syndicale de CGT Éduc'action, Éléna Blond a appelé les parents d'élèves et les élus à rester mobilisés pour "la qualité de l'enseignement" avant de souligner que l'Allier était l'un des départements français les plus touchés par les fermetures de classe depuis plusieurs années.

Les syndicats participeront, mardi 13 février, au comité social d'administration départemental (CSAD). Mais ils appellent à se rassembler mercredi 14 février, devant le lycée Jean-Monnet à Yzeure, pour boycotter le conseil départemental de l'Éducation nationale (Cden) qui devrait entériner les quatorze suppressions de postes et les quatre ouvertures.

Florence Farina

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