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Parents d'élèves et élus mobilisés contre le projet de fermeture d'une classe à la maternelle d'Aigueperse

Parents d'élèves et élus mobilisés contre le projet de fermeture d'une classe à la maternelle d'Aigueperse

Vendredi en fin d’après-midi, parents d’élèves, élus (anciens et actuels) et membres du CADA de Bussières-et-Pruns étaient réunis dans la cour de l’école maternelle Le Petit Prince pour manifester leur colère contre la fermeture annoncée d’une classe dans le projet de carte scolaire 2024.

Après les banderoles placardées aux quatre coins d’Aigueperse, les parents d’élèves ont organisé un goûter à la sortie des classes, vendredi en fin d’après-midi. L’objectif de cette mobilisation, qui a réuni une petite centaine de personnes, était de montrer le désaccord avec la décision annoncée de fermer une classe de maternelle.

« On a eu très peu de temps pour agir et heureusement que les parents d’élèves se mobilisent. Nous, tout ce qu’on veut, c’est qu’il y ait encore quatre classes à la rentrée. On ne peut pas concevoir une classe de petite section avec 29 élèves. » Le message délivré par les représentantes des parents d’élèves était clair. Avec le soutien des élus, actuels mais aussi anciens, les parents ont la volonté de faire parler d’eux, de leur combat pour sauver cette classe et de la spécificité de cette école qui accueille, entre la maternelle et l’élémentaire, une vingtaine d’enfants hébergés au CADA voisin de Bussières-et-Pruns. C’est d’ailleurs pour cela que l’équipe dirigeante de la structure et d’Emmaüs ainsi que les familles concernées étaient également présentes sur place.

Une vingtaine d’enfants du CADA

« Ici, l’équipe enseignante a une vraie expérience pour prendre en charge les enfants qui viennent du CADA, souligne Michel Masseboeuf, président d’Emmaüs. Un processus est en place et nos petits savent parler français après seulement quatre ou cinq mois. Si on réduit les effectifs de l’équipe pédagogique, l’école ne pourra probablement plus recevoir nos enfants. On va faire quoi ? Les enfants de Bussières-et-Pruns sont normalement scolarisés à Effiat, mais concrètement, cette école ne pourra pas accueillir les petits du CADA. »

Si la fermeture est confirmée, parents d’élèves et élus s’attendent à perdre un poste d’enseignante, un autre d’Atsem ainsi que la décharge dont dispose la directrice. « On a l’espoir de sauver cette classe et que les effectifs soient maintenus, insistent les parents d’élèves. L’inspection académique se base sur des chiffres théoriques. Qu’ils viennent voir ce qu’il se passe vraiment sur le terrain. »

Plus de 25 élèves en moyenne par classe

« Un poste UPE2A (unité pédagogique pour élèves allophones arrivants) existe sur la circonscription, souligne Corinne Sancier, inspectrice de l’Éducation nationale de la circonscription Riom Limagne. Cette personne se déplace dans les établissements qui reçoivent des élèves allophones pour venir en renfort de l’équipe enseignante. Les besoins sont un peu moins forts sur les élèves de maternelle car l’apprentissage va plus vite, mais je serai très attentive au cas de cette école durant la prochaine année scolaire. On aidera l’équipe au maximum. » Avec 76 élèves attendus à la prochaine rentrée, la moyenne par classe passerait de 19 à 25,33.

Nourredine Regaieg

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