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Pour ou contre l'extension de la scierie Farges en Corrèze ? Habitants et militants s'interrogent

Pour ou contre l'extension de la scierie Farges en Corrèze ? Habitants et militants s'interrogent

Des dizaines d’habitants, militants ou élus ont débattu, samedi après-midi 10 février, à Rosiers d’Égletons, lors d’une réunion publique, concernant le projet d’extension de la scierie Farges à Moustier-Ventadour.

Ils étaient nombreux, samedi après-midi, des riverains, des habitants de la com’com’ Ventadour Égletons Monédières, des élus, des politiques et des syndicalistes de Corrèze et de Creuse, des militants de la cause environnementale ou des professionnels du bois, des citoyens curieux tout simplement, à assister à la réunion publique organisée par un Collectif d’habitants du Pays d’Égletons autour du projet d’extension de la scierie Farges à Moustier-Ventadour.

Nombreux et désireux d’en savoir plus sur ce projet mal né et malmené par une série de recours. Pour ou contre le projet d’extension, avec ses retombées sur l’environnement, l’économie locale et la vie quotidienne, tel était le sujet du jour.

Pour certains, il mettrait à mal la survie même de la forêt limousine, qui risquerait d’être surexploitée par rapport à ses capacités productives. Pour d’autres, il nuirait à la richesse faunistique et floristique de la zone du Pra de Bos, où il s’implanterait (*). Et pèserait également sur la ressource en eau, tant en qualité qu’en quantité.

Pour l’AssoCitra, ce projet, monté en dehors du cadre de la loi et hors de toute concertation, ne représente rien de moins qu’un déni de démocratie. Certains se sont d'ailleurs interrogés sur le différentiel financier entre le montant versé pour les expropriations et celui encaissé pour la vente des terrains à Farges Bois. « 600.000 euros de plus-value, qu'ont-ils acheté avec cet argent public ? » 

Quel modèle économique souhaiter ?

Carte à l'appui, un naturaliste a exposé les risques pour l'environnement et la ressource en eau notamment du projet d'extension. D’autres voix sont venues apporter quelques nuances au débat. Des interrogations sur le modèle économique à faire prévaloir, entre industrie et artisanat, internationalisation des marchés et filières locales - « on peut être fier de produire du bois ici, mais quels bois et quels produits transformés ? », s’est interrogé un charpentier ; sur la charge environnementale à supporter ; sur l’emploi et l’attractivité des territoires ruraux ; sur la gestion même de la forêt, son intérêt capital contre le changement climatique, les ressources ou les usages qu’on en attend.

« Restez vigilants ! », a exhorté le collectif en conclusion de ces échanges, calmes et respectueux, ce qui n’a pas été le moindre de leur intérêt selon nombre de participants. 

(*) L’ensemble des inventaires réalisés en juillet 2023 est consultable sur le site megascierienonmerci.org.

Blandine Hutin-Mercier

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