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Le R&B hédoniste de Serpentwithfeet va vous donner envie d’activer le mode “repeat”

Ancré dans la culture clubbing noire et queer, le natif de Baltimore cultive, avec “Grip”, une veine electro soul sensuelle, voire plus si affinités.

“You seem so shy”, chante-t-il sur la piste de danse, face à l’objet de son affection. Lui ne l’a jamais si peu été ! Après la révélation Soil (2018), dont le groove cérébral s’est ensuite affirmé sur Deacon (2021), Josiah Wise, dit Serpentwithfeet, propose un R&B ultra-hédoniste.

S’émancipant un peu plus du gospel qui l’a formé, sans renier ses références jazz, rap et funk, il célèbre toujours le black gay love et l’exaltation régnant au sein des clubs noirs et queer, safe places par excellence. Ce qu’il montre dès l’ouverture sur ressorts Damn Gloves, partagée avec le chanteur sud-africain Yanga YaYa et son complice de longue date Ty Dolla Sign.

Un voyage festif, amoureux, non dénué d’humour

Plus loin, des titres tels que Spades, Hummin’ ou Ellipsis auraient pu être numéro 1 dans les années 1990, tout en restant contemporains, avec l’outil arty de l’Auto-Tune et des échos afropop émaillant ce voyage festif, amoureux, non dénué d’humour : “Even when I changed my phone number 12 times that year/You’ve been there/Oh, you give me so much life.”

Et même si le synthétique prédomine, les cordes sensibles ne sont pas oubliées, avec Lucky Me. Il est bon de se lover dans cet écrin réconfortant de tubes qu’est Grip, que l’on voit à regret se conclure sur la suave 1 to 10… avant d’activer le mode “repeat”.

Grip (Secretly Canadian/Modulor). Sortie le 16 février.

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