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Les riverains de l’avenue du Stade à Riom se plaignent des derniers aménagements installés

Les riverains de l’avenue du Stade à Riom se plaignent des derniers aménagements installés

Les chicanes installées avenue du Stade pour limiter la vitesse de circulation sur cette artère importante de la ville engendrent des problèmes de sécurité que dénoncent les riverains. En attendant qu’une solution soit trouvée, la police municipale devrait y multiplier les opérations de contrôle.

La circulation est dense, avenue du Stade, en cette fin d’après-midi. Sur le trottoir, devant sa maison, Sandrine Chevalier observe le manège des conducteurs aux prises avec l’une des deux chicanes installée cet été pour ralentir la circulation. « C’est à celui qui rentrera le plus vite dans la chicane », grince-t-elle.

Coup de chance : il ne lui faut pas cinq minutes de présence pour assister à la scène qu’elle est allée dénoncer quelques jours plus tôt, à l’occasion du dernier conseil municipal de Riom. Ne souhaitant pas céder la priorité à un camion arrivant en face, un conducteur s’engage sur la bande cyclable et contourne la chicane en roulant sur le trottoir. « C’est notre quotidien », soupire encore Sandrine. Ces aménagements, assure-t-elle, occasionnent de réels dangers tant pour les riverains que pour les usagers, qu’ils soient piétons, cyclistes ou automobilistes.

Ces aménagements sont pourtant très récents. Les travaux étaient finis au début de l’été 2023 : au nord de cette artère et sur le pont SNCF, un « chaussidou ». Sur le reste de l’avenue, une bande cyclable rajoutée dans le sens descendant et deux « écluses » (autre nom des chicanes) disposées de telle manière qu’elles puissent réduire la vitesse de circulation des véhicules sans interrompre la continuité cyclable. Il faut pour cela supprimer 49 places de stationnement, occupées essentiellement pour un usage résidentiel.

Les riverains déchantent rapidement

Mais il ne faut pas longtemps aux riverains pour déchanter. Ils se sentent clairement en insécurité. Les chicanes induisent de la part des automobilistes des comportements qui rajoutent du danger, estime-t-il. Et notamment le contournement par le trottoir.

Ils interpellent les élus du conseil municipal une première fois. Ils demandent audience au maire. Ils font circuler une pétition dans le voisinage. Ils reviennent au conseil municipal.

D’abord sceptique, la municipalité se penche sur la question. Et finit par constater la réalité du problème. Didier Larraufie, conseiller municipal délégué à la sécurité, en a convenu lors du dernier conseil municipal. 

« Les chicanes ont été installées dans le cadre de l’aménagement global du chaussidou et des voies cyclables. Ces chicanes, qui marchent à d’autres endroits, génèrent ici des comportements qui ne sont pas bons de la part de certains utilisateurs […]. Ça paraissait être une bonne idée. Ça ne l’est pas tant que ça au vu du comportement de certaines personnes »

La chicane du bas

Des radars pédagogiques sont mis en place afin de mieux comprendre les flux sur cette avenue, observer les heures de fort passage et les vitesses. « 97 % des personnes roulent en dessous de 60 km/h. Ce n’est pas l’anarchie totale, mais il y a quelques vitesses à rabaisser », analyse-t-il. Et il constate lui-même le contournement des écluses par certains conducteurs impatients.

Les riverains de l'avenue du Stade, à Riom, grognent contre les récents aménagements, et notamment les chicanes

C’est au niveau de la chicane du bas, la plus proche du contournement, que se cristallise l’essentiel des difficultés. Cette installation devrait donc être démontée prochainement. En termes d’aménagement, tout reste donc à faire.

Pas encore de solution satisfaisante

Au début du mois de janvier, Didier Larraufie a participé à une réunion pour passer en revue tous les types d’aménagements possibles sur cet axe, en les étudiant sous les critères tels que le coût, le délai de mise en place, l’efficacité. Mais aucune des solutions envisagées n’apporte une réponse satisfaisante. Une donnée vient encore compliquer l’équation : dans les quelques années à venir, les réseaux souterrains de l’avenue devraient être repris. Résultat : « Aujourd’hui, on essaye de trouver si ce n’est la meilleure, au moins la moins mauvaise solution », soupire Dider Larraufie.

En attendant, l’élu promet des opérations « fortes et pas bisounours » de la police municipale sur cet axe. « Au bout d’un moment, ça va porter ses fruits. »

Jean-Baptiste Ledys

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