Avec l'ouverture du Cabaret gaillard, les Swings ont désormais leur propre salle de spectacle à Brive
Placements, positions des mains, technique du lever de jupe sur le french cancan, précisions des grands écarts… Ce vendredi 9 février, lors d’une des dernières répétitions avant le spectacle que donneront les Swings pour la Saint-Valentin, Lorenza D’Amico à l’œil partout.
« Et quand elle commence à parler italien, c’est qu’elle n’est pas contente… », rigole Sarah Noailhac, la fondatrice et directrice artistique de la compagnie, tandis que sa répétitrice et danseuse finit de caler le moindre détail des tableaux au programme de la revue de ce mercredi soir 14 février.
Une réputation qui n'est plus à faireCertes, la réputation des Swings n’est plus à faire, notamment à Brive où les shows de la troupe de cabaret aux Trois Provinces ont toujours fait salle comble, mais le spectacle à venir a tout de même une petite saveur particulière pour Sarah Noilhac et ses danseuses.
Car après avoir écumé les scènes de France et de Navarre pendant plus d’une décennie, ses Swings ont désormais un toit à elles. En fin d’année, l’ancienne meneuse de revue et son mari Kevin se sont en effet lancé un nouveau défi en ouvrant leur propre salle de spectacle – Le Cabaret gaillard –, à deux pas de la caserne Laporte, dans le bâtiment où Sarah Noailhac a installé son école nationale de cabaret, il y a deux ans.Sarah Noailhac, la directrice artistique et chorégraphe des Swings.
« Avoir notre salle à nous, c’est un peu un Graal. C’est quelque chose qu’on avait en tête depuis un moment et pour nous, c'était une évidence de le faire ici, à Brive », glisse cette dernière. En plus des tournées que la compagnie va continuer de faire partout dans l’Hexagone, les Swings se produiront donc, dorénavant, beaucoup plus souvent à domicile. « Pour le moment, on est parti sur une date par mois. On veut y aller tranquille pour bien mettre les choses en place », précise Sarah Noailhac.
Une heure et demie de spectaclePour ce troisième dîner-spectacle au Cabaret Gaillard, après ceux organisés fin décembre et fin janvier, sensualité et glamour seront une nouvelle fois au programme. Avec l’idée d’en mettre une nouvelle fois plein les yeux aux quelque 150 convives que la salle peut contenir.
« Le spectacle dure une heure et demie en tout, découpé en deux séquences de quarante-cinq minutes. On organise la soirée de manière à séparer le repas des différents tableaux pour que les gens profitent vraiment du spectacle », souligne Sarah Noailhac.Au Cabaret gaillard, Sarah Noailhac et les Swings veulent continuer de partager leur passion pour le cabaret.
Avec Guillaume Foucault de Danse avec les starsEn plus des cinq danseuses de la troupe et d’une chanteuse, le cabaret accueillera également une pointure en la personne de Guillaume Foucault, un des danseurs officiels de l’émission Danse avec les Stars. La promesse d’une belle soirée de music-hall pour la fête des amoureux.
Le Cabaret Gaillard. À Brive, 6 rue Louis-Lépine. Soirée spéciale Saint-Valentin (repas par le domaine de la Fage, 95 € le dîner-spectacle). Renseignements et réservations : 05.55.82.20.40 ou n-prod.com.
Une école de cabaret unique en son genre
En parallèle des spectacles des Swings et désormais du Cabaret gaillard, Sarah Noailhac continue de faire grandir l’école nationale de cabaret (ENC) qu’elle a créée à Brive, il y a deux ans. Une école unique en son genre dont elle a eu l’idée, dès 2018, lorsqu’elle cherchait à recruter des danseuses et « qu’on voyait arriver aux auditions des filles qui ne connaissaient rien au métier : on passait beaucoup de temps ensuite à les former ».Les répétitions ont lieu en costumes.
Car le french cancan, la danse avec des plumes ou en talons, même si on est déjà danseuse, ça ne s’improvise pas. « On est parti de rien pour créer un programme pédagogique de A à Z, pour avoir à la fois notre propre vivier pour les Swings et répondre aux besoins des autres cabarets, confrontés aux mêmes difficultés que nous », explique Sarah Noailhac.
Et ça marche ! Depuis son lancement en février 2022, sur les trente-six élèves déjà passés par l’ENC, trente-deux ont trouvé du travail.
Texte : Michaël Nicolas ; Photos : Stéphanie Para