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Hommage national à Robert Badinter : Le Pen et Mélenchon persona non grata

En mémoire de l’ancien garde des Sceaux, Robert Badinter, mort dans la nuit du 8 au 9 février à l’âge de 95 ans, les hommages se multiplient. Dès le lendemain de l’annonce de sa disparition, l’Elysée a annoncé un hommage national à 12 heures, le mercredi 14 février, sur la Place Vendôme à Paris - siège du ministère de la Justice depuis 300 ans. Emmanuel Macron avait précisé qu’il s’exprimerait à cette occasion sur la question d’une éventuelle panthéonisation de Robert Badinter. "Ces choses là prennent du temps", avait-il toutefois souligné.

Si l’hommage est bien "national", tous les élus ne seront pas, en revanche, les bienvenus. C’est en tout cas une demande de la famille du défunt, selon des informations du Figaro, confirmées par l’AFP : l’Elysée a fait savoir au Rassemblement national et à La France insoumise que leur présence n’était pas souhaitée - une exigence "fermement formulée par la philosophe Elisabeth Badinter", veuve de l’ancien ministre de la Justice. "On ne sera pas présents, la famille ne l’a pas souhaité. Je ne vais pas polémiquer", a déclaré Marine Le Pen, en marge d’une séance à l’Assemblée nationale.

Mélenchon regrette un hommage "dont sont exclus une partie des Français"

A la mort de Robert Badinter, Marine Le Pen avait salué sur le réseau social X un "homme de convictions" ainsi qu’une "figure marquante du paysage intellectuel et juridique", bien qu’elle ne partageait pas "tous [ses] combats". La double candidate à l’élection présidentielle faisait alors référence à l’abolition de la peine de mort, portée par Robert Badinter.

De son côté, Jean-Luc Mélenchon avait insisté sur la "force de conviction sans pareille" d’un être "tout simplement lumineux" - ce qui ne lui vaut pas pour autant une invitation officielle à l’hommage national. Un air de déjà-vu, pour le leader des Insoumis, alors que plusieurs familles israéliennes avaient écrit à Emmanuel Macron pour lui demander d’y interdire la présence des élus LFI, en raison de leur refus de reconnaître le caractère "terroriste" des attentats du Hamas.

Pour autant, les Insoumis ont d’ores et déjà annoncé qu’ils seront représentés, lors de cet hommage national, par deux députés : la vice-présidente de l’Assemblée nationale, Caroline Fiat ainsi que le président de la commission des Finances, Eric Coquerel. "Badinter : un hommage national dont sont exclus une partie des Français n’est plus un hommage national. La République est une et indivisible", a réagi sur X Jean-Luc Mélenchon.

Cet hommage fera ainsi suite à celui qui a été rendu ce mardi à l’Assemblée nationale. Sa présidente, Yaël Braun-Pivet, y a "évoqué […] la mémoire du grand républicain qui vient de nous quitter". Les députés ont par la suite respecté une minute de silence. En outre, des recueils de condoléances sont mis à la disposition du public au ministère de la Justice, ouvert exceptionnellement pour l’occasion. Chacun peut s’y rendre jusqu’à ce mardi 13 février au soir.

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