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Véran, Dussopt… Ces 9 ex-ministres de Borne qui font leur retour à l’Assemblée

Véran, Dussopt… Ces 9 ex-ministres de Borne qui font leur retour à l’Assemblée

De leur bureau ministériel, ils passent aux bancs de l’Assemblée nationale. Lundi 12 février, un mois après un remaniement mouvementé, neuf ex-ministres (sept du parti Renaissance, un MoDem et un Horizon) ont fait leur retour en tant que "simples" députés.

A commencer par l’ancienne Première ministre, Elisabeth Borne, qui a la particularité de ne jamais avoir siégé, dans l’hémicycle, en dehors des bancs réservés aux membres du gouvernement.

Elue pour la première fois à l’Assemblée nationale en 2022, elle a débuté comme ministre déléguée aux Transports (2017-2019) puis comme ministre de la Transition écologique et solidaire (2019-2020) sous les gouvernements d’Edouard Philippe. Elle a par la suite été chargée du Travail, de 2020 à 2022, lorsque Jean Castex a pris les rênes de l’exécutif.

Lors d’un déplacement dans sa circonscription du Calvados, le 8 février, l’ancienne cheffe du gouvernement s’est dite "heureuse de retrouver des députés avec lesquels [elle] travaille depuis 2017" et a assuré vouloir "aller au bout de son mandat de députée", dans lequel elle souhaite s’investir "pleinement". "Je n’ai jamais été fascinée par le pouvoir", ajoute-t-elle, au micro de France 3 Normandie. Une réponse à ceux qui la voient déjà au Conseil constitutionnel ou dans le privé.

Borne à la commission des Affaires étrangères

Comme elle, pas mois d’une quinzaine d’ex-chefs du gouvernement ont fait leur retour à l’Assemblée ces dernières décennies - à l’instar de Manuel Valls, Laurent Fabius, ou encore Alain Juppé. Elisabeth Borne assistera mardi à la réunion du groupe Renaissance puis à la séance de Questions au gouvernement. Au quotidien, elle grossira les rangs de la commission des Affaires étrangères.

Un groupe dans lequel rentre également un autre revenant : l’ancien ministre des Solidarités et de la Santé, porte-parole du gouvernement puis ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, Olivier Véran. Ce dernier, en revanche, est davantage familier des couloirs du Palais-Bourbon puisqu’il y a siégé de 2012 à 2015, dans les rangs du Parti socialiste.

En outre, sept autres anciens ministres ont retrouvé leur mandat de député, un mois après leur départ de l’exécutif. Il s’agit de Bérangère Couillard (chargée de l’Égalité femmes-hommes), Olivier Dussopt (Travail), Clément Beaune (Transports), Carole Grandjean (Enseignement et Formation professionnels), Philippe Vigier (Outre-mer), Agnès Firmin-Le Bodo (Santé) et Olivier Becht (Commerce extérieur).

Mais au Palais-Bourbon, certains ne croient guère à leur implication dans les mois qui viennent. "Je les sens très absents, je pense qu’ils vont très peu venir, et qu’ils vont tous partir vers d’autres cieux dès qu’ils le peuvent", a déjà anticipé une cadre du groupe Renaissance auprès de l’AFP.

Vers un nouveau mouvement ?

Ainsi, selon Le Parisien, le président du groupe Renaissance, Sylvain Maillard, leur aurait laissé entendre que "s’ils ne comptent pas siéger tout le temps", le mieux serait de viser une "commission avec peu de texte". Autrement dit, éviter celles des Lois, des Affaires économiques ou des Affaires sociales.

Si Clément Beaune vise - malgré tout - la commission des Lois et celles des Affaires européennes, Olivier Dussopt souhaite, lui, intégrer celle de la Défense. Ce dernier retrouvera, sur les bans de l’hémicycle, 21 députés Territoire du progrès (son micro-parti) avec lesquels il travaillait étant ministre, peut-on lire dans Le Parisien.

A noter que ces députés fraîchement débarqués à l’Assemblée sont en grande majorité issus de l’aile gauche du gouvernement. L’occasion de se rassembler pour structurer un nouveau mouvement ? Le 8 février, dans un communiqué, la députée Stella Dupont - l’une des figures de l’aile gauche du groupe Renaissance - a fait part de sa volonté d’oeuvrer à "renforcer [la] capacité à [s’] organiser", notamment autour de la "sensibilité sociale et écologiste". "Mes regrets se confirment quant à la décision assumée de positionner ce Gouvernement à droite de l’échiquier politique", regrette-t-elle.

Pour rappel, Jacques Chirac, à son retour à l’Assemblée en 1976 après son passage à Matignon, avait lancé le Rassemblement pour la République (RPR) en s’appuyant sur une partie des députés de droite.

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