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Jean-Yves Labat de Rossi fait salle comble

Jean-Yves Labat de Rossi fait salle comble

Le musicien est devenu écrivain. Il n’a pas pour autant oublié le festival de Woodstock et les folles années 1970. En ce temps-là, il était une star du rock aux USA. Il côtoyait les plus grands. Il avait pour producteur le mythique Albert Grossman. Aujourd’hui, à 76 ans, le virtuose du synthétiseur est célébré en tant qu’écrivain par les deux grands quotidiens nationaux (Le Monde, Le Figaro) qui lui consacrent de pleines pages. Il est l’invité des radios nationales, de la télévision et maintenant de la presse européenne. Son premier livre, Rock me Amin , paru voici quelques semaines à peine chez Artaud, suscite un engouement médiatique exceptionnel.

L’antichambre du paradis : la Creuse

Jean-Yves Labat de Rossi était l’invité du café littéraire organisé par l’association Felletin, Le Plaisir de lire. C’était la première rencontre du nouvel écrivain avec le public. La soirée a tenu toutes ses promesses. Le Grand café de Felletin affichait complet. Des personnes avaient même réservé leurs places. Labat de Rossi, connu en Creuse pour avoir créé avec Anne Dieumegard le label Ad Vitam records à Saint-Avit-de-Tardes, a dévoilé d’autres aspects de sa personnalité aussi riche qu’attachante. Lui, qui n’avait pas de liens avec la Creuse, ne se verrait pas vivre aujourd’hui ailleurs. La Creuse, c’est pour lui, « l’antichambre du paradis » et Saint-Avit-de-Tardes est devenu « son village ». Sa vie, c’est celle d’un jeune Auvergnat qui, pour avoir refusé d’accomplir son service militaire, s’est retrouvé laveur de vaisselle dans un restaurant de l’autre côté de l’Atlantique. Son épopée passe ensuite par des rencontres exceptionnelles, des coups de chance, un pari fou totalement suicidaire (aller enregistrer le terrible dictateur Amin Dada à l’accordéon).

La musique sert de fil conducteur au livre. À Felletin, à son bad trip littéraire, Labat de Rossi a ajouté au moment des dédicaces « Baba Scholae », autrement dit la musique de son premier groupe, bien avant le légendaire Utopia. La face cachée de Woodstock, l’emprise de la mafia sur la musique (alors deuxième « industrie » américaine après l’automobile), une vie à crédits à grand renfort de belles voitures, d’alcool et de drogue. Le tout restitué avec chaleur et émotion par l’écrivain, avec un beau talent de conteur et avec une chaleur humaine.

« Ma mémoire m’a étonné. Tout un passé que j’avais occulté est revenu. » Comme il se considère pudique, il ne s’est pas attardé sur l’horreur des prisons d’Amin. Il y a eu ensuite l’épisode Sarajevo, une sévère dépression (imputable à ce qu’il a vécu en Ouganda), la Palestine.

« Les blessures les plus graves sont celles qui ne se voient pas ». Pour les guérir, il y a eu Anne Dieumegard, Saint-Avit-de-Tardes, l’accueil des Creusois…

« Je ne supporte pas la violence faite aux innocents. Je réagis par la musique ».

Et aussi désormais par l’écriture. 

Pratique. Jean-Yves Labat de Rossi sera à la librairie La Licorne, partenaire du café-littéraire de mercredi, vendredi 16 février, à partir de 18 heures

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