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Robert Phan, rapatrié d’Indochine

Robert Phan, rapatrié d’Indochine

Le club seniors de la MGEN a accueilli dans ses locaux, jeudi 8 février, Robert Phan.

Rapatrié d’Indochine après la bataille de Dien Bien Phu, ancien instituteur, Robert Phan a écrit 3 tomes de L’enfant des rizières (un 4 e est en préparation), qui parlent de paix et d’amitié entre les peuples. Au gré des questions/réponses, l’auteur a rapporté des morceaux de l’histoire de la France en Indochine, qui n’a pas eu la même conception de la guerre d’Indochine que les Vietnamiens, évoquant les méfaits de la colonisation, le bagne de Poulo Condor et ses « cages à tigre »…

Robert Phan a condamné l’intervention américaine, les bombardements au Vietnam et au Laos. Il a rappelé les activités de son père dans l’armée française, ce qui a contraint la famille à fuir et à venir soit en Seine-Saint-Denis soit à Noyant, et les réfugiés après 1975. Aidés par la Croix-Rouge et la Cimade, ceux-ci se sont retrouvés à Noyant dans les anciens corons, trop petits pour les grandes familles. A l’origine, ils étaient en majorité chrétiens : les bouddhistes sont arrivés plus tard (pagode en 1983) mais il y avait souvent un autel des ancêtres. Il a rappelé la difficulté de s’intégrer alors qu’ils étaient Français, ou naturalisés, citant des anecdotes de son enfance à Noyant et au lycée Banville à Moulins. Il a évoqué les discriminations, « même au lycée où les grands costauds devaient les défendre ». « Les femmes n’étaient pas alphabétisées mais elles géraient le budget. Les garçons de Noyant avaient alors mauvaise réputation et les filles étaient beaucoup plus sérieuses ». 

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