Un fin observateur de la cité

Son regard extérieur s’est très vite posé sur l’architecture atypique de ce quartier quelque peu écarté du bourg que l’on appelait communément « le fond de la ville ». Sans délaisser les origines du site entouré de profonds fossés (Canalis, la ville des canaux), Claude Del Puppo mit le doigt sur une place forte du Moyen Âge juchée sur une hauteur rocheuse, close aujourd’hui en majeure partie par les vestiges de douze tours protégeant vraisemblablement un château dont l’emplacement demeure sujet à controverses.

Il fonde les Amis du Vieux Chénérailles

C’est aux côtés de nombreux volontaires qu’il devint, en 1975, le président fondateur de l’association des Amis du Vieux Chénérailles avec pour objectifs de valoriser et d’animer ce patrimoine rural, fédérant une population, générant une économie non négligeable lors de grandes manifestations novatrices en Creuse, au-delà des concours de tarot et bals costumés de l’intersaison. Ainsi des fabuleuses fêtes médiévales, tournois de chevalerie, fééries nocturnes.

Des travaux de restauration du petit patrimoine (fontaines, lavoir) furent également menés à terme sous sa présidence. C’est en 1982 que cette même association publia le manuscrit de Claude Del Puppo : « Chénérailles, son histoire, ses histoires », ouvrage imprimé de 144 pages partant de la période gallo-romaine jusqu’à l’époque contemporaine, illustré par des dessins originaux de Gabriel Chabrat. Ce livre historique et anecdotique, aujourd’hui épuisé mais présent dans bien des familles, est conservé sous format numérique aux Archives départementales de la Creuse.

Modeste, Claude Del Puppo affirme que « l’on ne fait rien sans les autres » ; sauf peut-être à la pêche à la mouche, à l’époque l’un de ses loisirs favoris !