Coût pour coût
Les immigrationnistes prétendent que les nouveaux arrivants sont une aubaine pour l’économie du pays qui les accueille. Une étude montre que c’est le contraire.
425 milliards d’euros. C’est ce qu’aurait coûté l’immigration aux Pays-Bas de 1995 à 2019. En effet, d’après l’étude « État providence sans frontières[1] », réalisée par plusieurs chercheurs et publiée par l’université d’Amsterdam, l’immigration non occidentale a coûté, annuellement, 17 milliards d’euros au gouvernement néerlandais en redistributions de toutes sortes. Et ce, pendant vingt-cinq ans. À l’inverse, pour ce qui est des bénéfices, l’immigration occidentale ne rapporterait qu’un milliard d’euros par an. L’un des auteurs de cette étude, le mathématicien Jan van de Beek, pointe du doigt l’État providence du pays, qui, par sa générosité, n’incite pas les nouveaux arrivants à trouver du travail. De plus, le grand nombre d’immigrants et les aides sociales qu’ils perçoivent fragilisent le système de protection sociale. Alors que les dépenses publiques en leur faveur sont supérieures à la moyenne pour l’éducation ou la sécurité sociale, les immigrés paient moins d’impôts et de cotisations. L’immigration aura-t-elle la peau de l’État providence néerlandais ? L’étude conclut en effet qu’entre immigration de masse et État providence, il faut choisir. Par ailleurs, ces chercheurs précisent que leurs conclusions « pourraient inspirer les chercheurs et les décideurs politiques dans d’autres pays, en particulier en Europe, ayant un État providence comparable ».
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Comme la France par exemple, mais il semble que nous n’en prenons pas le chemin et il ne faut pas compter sur le monde économique. Sur Radio Classique, le 19 décembre, Patrick Martin, président du Medef, affirmait que « d’ici 2050, nous aurons besoin, sauf à réinventer notre modèle social et économique, de 3,9 millions de salariés étrangers ». Même son de cloche au niveau européen, il n’y a qu’à écouter Ylva Johansson, la commissaire européenne aux Affaires intérieures, pour s’en convaincre. En Grèce, le 8 janvier, elle déclarait que l’UE avait besoin de 4,5 millions d’immigrés par an. Les contribuables n’ont pas fini de casquer.
[1] « Borderless Welfare State. The Consequences of Immigration for Public Finances », University of Amsterdam School of Economics, 2023.
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