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Pourquoi le Kimba Kenya va être le dernier raid du Corrézien François Lacassagne dit "Le Fennec"

Pourquoi le Kimba Kenya va être le dernier raid du Corrézien François Lacassagne dit

Du 17 au 23 février, les Corréziens François Lacassagne et Régis Belhomme participent au Kimba Kenya. Le dernier grand raid du « Fennec » qui espère bien transmettre le flambeau à cette occasion.

Comme un symbole, c’est sur les grands plateaux du Kenya, terre natale des meilleurs fondeurs de la planète, que François Lacassagne participera du 17 au 23 février, à son dernier raid africain : le Kimba Kenya.

« Ce sera mon 14e et dernier raid. A 60 ans, cela commence à être un peu dur. Je continuerai bien sûr à courir, mais moins avec l’esprit compétition, juste pour accompagner des copains. Je ne veux plus m’astreindre à des préparations fastidieuses », confie celui que tout le monde dans le milieu de la course à pied surnomme « le Fennec » au regard du nombre de déserts dans lesquels il a couru.

François Lacassagne partira sur cette course longue de 97 km, répartis en cinq étapes, avec un autre Corrézien, Régis Belhomme, de 18 ans son cadet.« Je connais François depuis tout petit, quand il courait avec mon père (Erick Belhomme, NDLR). J’ai suivi le même cursus qu’eux. J’ai commencé par la route, j’ai poursuivi par les chemins et j’ai fini par rallonger la distance. En début d’année passée, je n’avais plus trop de motivation. J’ai croisé François qui m’a parlé de cette course et cela a fait tilt », précise celui qui a enchaîné trois courses en trois jours lors du dernier Festival des Templiers, 65 km le vendredi, 30 le samedi et 80 le lundi.

Si cela a tilté pour lui quand François Lacassagne lui a présenté le Kimba Kenya, c’est parce que cette épreuve organisée dans la région où fut tourné le film culte « Out of Africa » a aussi un objectif humanitaire et solidaire.

« A cette altitude, l’oxygène commence à se raréfier »

« Les inscriptions à la course ont permis de récolter des fonds pour l’association France-Kenya. En plus de cela, François et moi allons amener du matériel scolaire. Les matinées seront dédiées à la course et les après-midi, nous échangerons avec les écoliers. Chaque étape part, arrive ou traverse une école. »François Lacassagne compte treize raids à son actif avant le Kimba Kenya.Au regard du CV des deux runners, ce Kimba Kenya ne présente pas de difficultés majeures avec ses « seulement » 1.000 mètres de dénivelé. La difficulté principale résidera dans l’altitude avec un point culminant à plus de 2.700 mètres au village d’Eburru, lors de la troisième étape, sans doute la plus difficile de la semaine. « A cette altitude, l’oxygène commence à se raréfier. Il y aura aussi des gros écarts de températures. 30 degrés la journée, 12 la nuit. Cela va bouger les organismes », prévient François Lacassagne qui sait que sur ce genre d’épreuve, l’on n’est jamais à l’abri d’une mauvaise surprise.Intendant pour l’équipe professionnelle du CAB, François Lacassagne a commencé sa préparation il y a 10 semaines. « Je suis monté crescendo en privilégiant la qualité plutôt que la quantité. J’ai fait beaucoup moins de volume que les années précédentes ».

Une préparation pour le tour du golfe du Morbihan

Pour Régis Belhomme, ce Kimba Kenya s’inscrit dans une préparation au long cours concoctée par Nicolas Courrel, l’entraîneur du CAB Athlétisme. « Elle a débuté début septembre par le trail du loup blanc à Guéret. Mon objectif de la saison est fin juin, l’Ultra marin, qui est le tour du golfe du Morbihan sur 175 km ».Pour les deux compères, le Kenya sera une première très attendue.

. « C’est la Mecque, là d’où viennent les plus grands runners de la terre. On espère qu’on pourra aller voir comment cela se passe dans un camp d’entraînement. »

Et pour François Lacassagne, également une dernière, avec une idée derrière la tête. Celle de transmettre à son compagnon de piste l’amour des raids. « C’est clair que j’espère lui passer le flambeau ». « Et moi le reprendre », assure déjà Régis Belhomme.

Une chose est sûre. Les deux Corréziens vont faire une course d’équipe autant que faire se peut. « On part dans le but de s’aider, de s’amener si c’est possible. En fonction des forces en présence, on essaiera de faire un et un dans nos catégories respectives » 

Pascal Goumy

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